Kenya : les médecins en grève jurent de paralyser les services de santé
Les médecins kényans en grève ont juré lundi de fermer complètement les services de santé dans ce pays d'Afrique de l'Est à partir de jeudi alors que leur action de travail entrent dans la troisième semaine.
Le secrétaire général de l'Union des médecins, pharmaciens et dentistes du Kenya (OMPI), Ouma Oluga, a déclaré aux journalistes à Nairobi que les médecins travaillant dans des centres de santé privés, des missions et d'autres établissements sanitaires publics ont décidé de se joindre à la grève.
M. Oluga a annoncé qu'ils avaient déjà retiré leurs services de grands hôpitaux privés, y compris l'hôpital de Nairobi, l'hôpital Aga Khan et l'hôpital MP Shah.
"Toutes les activités de l'aile privée de l'Hôpital national Kenyatta ont été suspendues. Nous avons également retiré nos membres de tous les grands hôpitaux privés, Nairobi, Aga Khan, MP Shah".
Il a également soutenu que la grève des médecins ne sera pas interrompue jusqu'à la conclusion d'un accord avec le ministère de la Santé sur la mise en œuvre de l'Accord de négociation collective (ANC) de 2013.
"Nous nous demandons pourquoi le pouvoir judiciaire considère notre grève comme illégale même après que nous nous sommes battus devant les tribunaux et qu'ils ont donné au gouvernement un ultimatum d'un mois pour mettre en œuvre l'ANC de 2013", a affirmé M. Oluga aux journalistes à Nairobi.
Il a fait savoir qu'il y aura davantage de discussions sur l'ANC contesté à moins que les discussions se concentrent sur sa mise en œuvre et a accusé le pouvoir judiciaire de deux poids, deux mesures dans le traitement des questions de médecins.
Les médecins réclament une augmentation salariale de 300% pour ses membres comme convenu dans l'ANC.
Les médecins ont dit que l'action collective était occasionnée par un conflit de travail de trois ans concernant l'ANC contesté signé le 27 juin 2013 et entré en vigueur le 1er juillet 2013.
Ils accusent le gouvernement de ne pas avoir fait preuve de bonne volonté dans le processus de négociation mais plutôt de les menacer de poursuites judiciaires.
Ils réclament également l'embauche de davantage de médecins et l'amélioration des conditions de travail dans tous les hôpitaux à travers le pays.
Les médecins ont fait valoir qu'ils ont été forcés de travailler pendant de longues heures en raison du ratio médecin-patient qui s'élève à 1: 16.000.
Toutefois, l'Union nationale des infirmières du Kenya (KNUN) a mis fin à la grève la semaine dernière après avoir signé un accord de reconnaissance avec le gouvernement national et le gouvernement du comté.
L'impasse actuelle a mis en crise le secteur sanitaire avec le décès de plusieurs malades en raison de la grève.
La crise a également forcé le gouvernement à déployer les médecins des Forces de défense du Kenya dans le plus grand hôpital de référence, KNH, pour s'occuper des services d'urgence après l'échec des négociations.
Les médecins ont menacé de se retirer de toute négociation si le gouvernement prend des mesures juridiques contre les dirigeants syndicaux.
Les dirigeants syndicaux avaient reçu plus tôt lundi un avis de comparution devant le tribunal du travail et expliquaient pourquoi aucune action judiciaire ne doit être prise contre eux pour avoir violé la décision du tribunal.
Par ailleurs, la commission des praticiens de la médecine et des dentistes du Kenya (KMPDB) a déclaré que tous les spécialistes médicaux offrant des services dans les hôpitaux privés ont donné au gouvernement un ultimatum de deux jours pour mettre en œuvre l'ANC de 2013.
Les médecins dirigés par le professeur Emily Rogena, pathologiste à l'aile privée de l'Hôpital national Kenyatta, a fait savoir que le gouvernement s'est montré réticent dans les négociations précédentes, ce qui a entraîné des pertes de vies.
"Nous sommes parvenus à cette décision en montrant de la solidarité à nos collègues du secteur public que nous servons et connaissons les défis qui les affectent", a soutenu le professeur Rogena.
La semaine dernière, la KMPDB a demander aux médecins en grève de ne pas perturber les services dans les hôpitaux privés et de mission, qualifiant le mouvement d'illégal. F
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