Les agriculteurs ougandais embrassent le riz hybride chinois pour stimuler leurs revenus (REPORTAGE)
Dans le district marécageux de Budaka dans l'est de l'Ouganda, le riz hybride chinois est une culture sur laquelle les agriculteurs comptent pour accroître leurs revenus.
Les agriculteurs vivant dans cette région saluent la culture à haut rendement comme la clé pour l'amélioration de leurs moyens de subsistance et pour leur permettre de payer les frais de scolarité de leurs enfants.
Comme beaucoup de ses camarades de village, Joyce Nabejja, qui a cultivé le riz depuis son enfance jusqu'aujourd'hui qu'elle est mariée, est en train d'abandonner le riz local pour le riz hybride chinois.
La nouvelle race a été introduite ici il y a trois ans, lorsque les experts chinois sont arrivés dans ce district, jugeant les environs comme la partie la plus appropriée en Ouganda pour cultiver du riz.
Les experts travaillent dans le cadre d'un accord tripartite entre la Chine, l'Ouganda et l'Organisation pour l'Alimentation et l'agriculture de l'ONU (FAO) pour promouvoir de meilleures pratiques agricoles dans le pays.
L'accord entre dans le cadre du Programme de coopération Sud-Sud établi en 2009 pour aider les pays en développement à partager leurs connaissances et leur expertise afin que tous puissent bénéficier des innovations et des bonnes pratiques qui ont été testées et éprouvées dans les pays qui font face à des conditions et des défis similaires.
Lors d'une session de formation sur le terrain par les Chinois au début de cette semaine, Mme Nabejja était parmi les plus de 100 agriculteurs qui se sont réunis pour apprendre à cultiver le riz hybride.
Luo Zhongping, un expert chinois en matière de céréales, a donné des leçons pratiques pour cultiver le riz, de la pépinière jusqu'à la période de récolte.
Il a dit aux agriculteurs qu'au cours des trois dernières années, quand le riz était à l'essai, les résultats ont montré que son rendement est de trois à quatre fois mieux que la race locale.
"Une démo de trois ans à Budaka montre qu'il peut atteindre des rendements élevés. Le rendement peut atteindre trois tonnes par acre qui est trois à quatre fois plus important par rapport au riz local", a-t-il fait savoir.
Il a noté que sur une petite superficie, surtout dans un endroit comme Budaka où la terre est limitée, une culture avec des rendements plus élevés ferait sûrement une différence.
Ofwono Willy Osinde, le chargé de production du district de Budaka, a déclaré à Xinhua dans une interview que les gens hésitaient auparavant lorsqu'il s'agissait de cultiver le riz hybride.
Il dit que les gens étaient habitués à l'ancienne pratique de la culture du riz, où il n'y avait pas la peine de planter le riz d'abord dans un lit de pépinière et de le transplanter plus tard. Ils ont également considéré la plantation de riz en ligne droite comme fastidieuse.
Après avoir obtenu les témoignages de ceux qui ont cultivé le riz hybride, cependant, les agriculteurs sont convaincus de la production plus élevéd et d'un revenu plus élevé, et le passage à la nouvelle race est maintenant à l'ordre du jour à travers les villages, a indiqué M. Osinde.
James Tumwine, qui dirige le côté ougandais de l'accord tripartite, a dit aux agriculteurs qu'après l'essai réussi de la plantation de riz hybride chinois à Budaka, d'autres parties du pays seront encouragés à planter le riz.
DES SEMENCES POUR UNE VIE MEILLEURE
Un parc industriel agricole chinois a été créé en Ouganda plus tôt cette année dans le but de stimuler la production agricole. Les entreprises privées chinoises dans le parc ont promis des semences et certaines sont déjà en train de les distribuer.
Les agriculteurs peuvent, selon M. Tumwine, avoir accès aux semences à crédit et payer plus tard quand ils vendent leur riz.
Les entreprises dans le parc sont également engagées à fournir aux agriculteurs des tracteurs sur location-vente.
Les experts estiment qu'il y a un énorme marché pour le riz en Ouganda, notant que, parfois, le pays doit importer pour compléter l'offre locale.
Les chiffres du Ministère ouganais de l'Agriculture montrent que l'Ouganda produit actuellement moins de 100.000 tonnes de riz, ce qui n'est pas assez pour satisfaire la demande nationale de 250.000 tonnes.
Selon la Stratégie nationale de développement du riz, le gouvernement ougandais espère stimuler la production à plus de 400.000 tonnes d'ici 2018.
Pour Mme Nabejja, elle a déjà pris sa décision de cultiver le riz hybride au cours de la prochaine saison de plantation.
"S'agissant du riz chinois, il est facile de cultiver comme j'ai constaté lors de la formation. Il faut une courte période de temps pour croitre et vous récoltez beaucoup a la fin", a-t-elle rassuré.
"Je serai en mesure d'obtenir plus d'argent et mes enfants peuvent étudier dans de bonnes écoles", a-t-elle ajouté. F
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