Le yuan chinois augmente sa présence en Afrique (PAPIER GENERAL)
Alors que la coopération financière de la Chine avec les pays africains ne cesse de se renforcer, le nombre de transactions libellées dans la devise chinoise, le yuan, affiche une augmentation rapide.
Cette tendance devrait encore s'accélérer suite à l'inclusion récente du yuan dans le club d'élite des devises mondiales.
Au Kenya, la CFC Stanbic Bank s'est imposée comme l'un des premiers grands soutiens des relations commerciales et économiques, avec l'introduction d'un taux de change direct entre le yuan RMB et le shilling kenyan.
Cela a permis de réduire les coûts de transaction impliqués.
Le directeur exécutif de CFC Stanbic, Philip Odera, a déclaré que l'augmentation des échanges commerciaux entre les pays africains et la Chine rendait nécessaire pour les négociants de pays africains de stocker des yuans pour répondre à la demande constante d'importation de Chine.
L'économiste kenyan Gerishon Ikiara a déclaré que l'essor de la devise chinoise était assuré, et qu'il prendrait juste plus ou moins de temps selon les facteurs de la demande.
"La devise chinoise, le yuan RMB, était peu connue au Kenya, et de fait, dans la majorité des pays africains, principalement parce qu'elle n'a pas beaucoup été utilisée comme devise forte ou devise internationale dans le règlement des transactions commerciales", a déclaré M. Ikiara à Xinhua dans une interview récente.
"En conséquence, les bureaux de change et beaucoup d'autres institutions financières prenaient rarement en charge la devise chinoise, en partie du fait que l'offre et la demande étaient faibles", ajoute M. Ikiara.
Le Fonds monétaire international (FMI) a inclus le yuan RMB dans le panier de devises sur lequel reposent ses droits de tirage spéciaux (DTS) ce qui a été perçu comme un signe de confiance dans la stabilité économique de la Chine.
Ce signe positif d'une acceptation croissante du yuan comme medium dans les échanges et comme valeur à conserver a été dûment noté par les négociants de pays tels que le Soudan du Sud, qui cherchent désormais à stocker des yuans.
Simon Akuei Deng, secrétaire général de la Chambre du commerce, de l'industrie et de l'agriculture du Soudan du Sud (SSCCIA), a salué l'introduction par CFC Stanbic du yuan dans les transactions au Soudan du Sud.
Au Soudan du Sud, les négociants ont fait état d'une demande croissante pour le yuan sur le marché, liée à la demande d'hommes d'affaire sud-soudanais en affaires avec la Chine.
Le commerce au Soudan du Sud a tout d'abord été marqué par la dollarisation de l'environnement commercial, ce qui a affecté la démarche du gouvernement de dévaluer la devise nationale, la livre sud-soudanaise.
M. Deng a qualifié l'utilisation croissante du yuan "d'accord pour un bénéfice mutuel" car les fournisseurs de Chine et les importateurs du Soudan du Sud bénéficieront tous de la facilitation des échanges que représente la disponibilité de cette devise grâce à l'adoption des transactions en yuan par la CFC Stanbic Bank.
L'inscription du yuan sur la liste par le FMI a permis à la devise chinoise d'acquérir une nouvelle stature, renforçant son utilisation dans le règlement de transactions commerciales mondiales, a déclaré M. Ikiara.
Presque toutes les institutions financières des pays développés et en développement adopteront par nécessité le yuan RMB comme devise forte dans leurs opérations, a prédit M. Ikiara.
Au Soudan du Sud, où près de 60% des produits importés sont fabriqués en Chine, y compris les produits électriques, les matériaux de construction et la machinerie lourde, la progression de la devise chinoise constitue un raccourci pour les échanges, qui étaient souvent affectés par des retards dans les virements bancaires et par des variations des taux de change avec le dollar. Fi
Les dernières réactions Nombre total de réactions: 0 |
Sans commentaire.
|
Voir les commentaires |