L'ONU et trois organisations régionales exhortent l'ensemble des parties à s'abstenir de toute violence en RDC

Samedi, l'ONU et trois organisations régionales ont demandé à l'ensemble des parties concernées, en République démocratique du Congo (RDC), de ''faire preuve d'un maximum de retenue dans leurs actions'' et de ''s'abstenir de toute violence'' dans le pays africain.

L'Union africaine (UA), l'Organisation des Nations Unies (ONU), l'Union européenne (UE) et l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) ont publié un communiqué commun sur la situation en RDC afin d'exprimer leurs sérieuses préoccupations concernant les récents événements violents qui se sont déroulés dans la capitale, Kinshasa, et ailleurs dans le pays, où des manifestants et des forces de sécurité se sont affrontés, ce qui a occasionné un certain nombre de victimes.

"Les quatre organisations partenaires ont appelé l'ensemble des acteurs politiques de la RDC, notamment la majorité présidentielle et l'opposition, à faire preuve d'un maximum de retenue dans leurs actions et à exhorter leurs sympathisants à s'abstenir de toute violence,'' indique le communiqué.

"Elles ont également exhorté les autorités de la RDC à promouvoir et protéger les droits de l'homme, à respecter les libertés fondamentales inscrites dans la Constitution, notamment lorsqu'il s'agit de traiter les situations concernant l'ordre public,'' poursuit le communiqué.

"Toutes les parties prenantes, notamment les responsables des institutions judiciaires et de sécurité, ont la responsabilité individuelle d'agir dans le plein respect de l'état de droit et des droits de l'homme, et devront faire face aux conséquences de tout manquement à ces obligations.''

Parallèlement, les quatre organisations partenaires exhortent le gouvernement de la RDC à ''rester attaché au processus de dialogue'', notamment en prenant des mesures suivies de rétablissement de la confiance, et en encourageant les groupes politiques qui ne participent pas aux négociations en cours à jouer un rôle constructif visant à contribuer à la tenue d'élections crédibles le plus tôt possible, est-il précisé.

Au moins 17 personnes, notamment trois policiers, ont été tués le 19 septembre lors de violents affrontements entre les manifestants et la police, à Kinshasa, selon les informations.

Conformément à la Constitution de la République démocratique du Congo, le pays devait organiser l'élection présidentielle le 20 septembre. Cependant, la commission électorale a déclaré que l'élection devait être reportée jusqu'à ce que soit achevée l'inscription sur les listes électorales, ce que rejette l'opposition.