Niger : grève d'une semaine des enseignants-chercheurs pour retards de salaires

Les enseignants-chercheurs des universités publiques du Niger observent depuis lundi matin une semaine de grève pour exiger du gouvernement le paiement de plusieurs mois d'arriérés de salaires et de primes de recherche, a annoncé leur syndicat à Niamey.

Depuis la rentrée universitaire officiellement annoncée pour le 1er septembre, c'est la seconde fois que les enseignants-chercheurs des universités publiques du Niger vont en grève pour le même motif. La dernière fois, c'était un arrêt de travail du 8 au 10 septembre.

Selon le secrétaire général du Syndicat national des enseignants-chercheurs et chercheurs du supérieur (SNECS), Bakasso Sahabi, même si le paiement des salaires a commencé à Zinder, les enseignants sont dans la plupart des universités entre deux à trois mois sans salaire. A cela s'ajoute un retard de trois trimestres de primes de recherche à Zinder, deux trimestres à Maradi et à Tahoua, et bien d'autres droits qui restent impayés.

Lundi matin, toutes les activités académiques sont suspendues à l'université Abdou Moumouni de Niamey, a constaté sur place un correspondant de Xinhua.

Pourtant, dans un point de presse dimanche, le ministre nigérien de l'Enseignement supérieur, Mohamed Ben Omar, a affirmé que toutes ces revendications sont satisfaites. "Plus de place aux revendications et le mot d'ordre de grève doit immédiatement être levé", a-t-il indiqué.

Cette grève des enseignants-chercheurs intervient à un moment où les étudiants nigériens, de leur côté, boycottent les activités académiques depuis la rentrée universitaire pour réclamer de meilleures conditions d'études ainsi que l'apurement de tous les arriérés de bourses et de l'aide sociale.

Le Niger compte au total huit universités publiques, rappelle-t-on.