Côte d'Ivoire : des victimes de déchets toxiques manifestent à Abidjan
French.china.org.cn | Mis à jour le 20-08-2016
Une centaine de personnes du Réseau national des victimes des déchets toxiques de Côte d'Ivoire ont manifesté vendredi devant l'ambassade des Etats-Unis à Abidjan pour réclamer le paiement de leurs indemnisations.
Le 19 août 2006, près de 600 tonnes de déchets toxiques dérivés du pétrole avaient été déversés sur 18 sites à Abidjan et aux alentours de la capitale ivoirienne par le "navire poubelle" Probo Koala, affrété par la société néerlandaise Trafigura et une entreprise de retraitement, Tommy. Cette catastrophe écologique avait fait 17 morts et près de 35.000 personnes avaient été intoxiquées.
La manifestation de vendredi visait à lancer un appel à la communauté internationale après plusieurs manifestations devant les institutions nationales qui n'ont donné aucun résultat.
Le président du Réseau, Charles Koffi, dénonce depuis toujours "la gestion des 22,5 milliards FCFA (4,4 millions de dollars) confiée à l'association des victimes de Claude Gohourou, une structure fictive qui prétend assurer le processus d'indemnisation de toutes les victimes diligenté par Leigh Day and Co".
Un tribunal de Londres avait condamné le cabinet Leigh Day à dédommager 4.752 victimes à hauteur de 750.000 FCFA (1.500 dollars) par victime, mais les fonds n'ont pas été versés à toutes les victimes.
Charles Koffi exige des mandats d'arrêts contre Claude Gohourou et d'autres responsables.
Les manifestants ont décidé d'entamer une "grève illimitée de la faim" pour réclamer le paiement de 4.658 milliards FCFA destiné à l'indemnisation de 6.624 victimes membres du Réseau.
Une précédente tentative de grève de la faim avait été interrompue le 2 août par la police nationale.
En 2007, l'Etat ivoirien et Trafigura avaient signé un accord à l'amiable qui obligeait la société à verser une somme de 100 milliards FCFA (200 millions de dollars) pour dépolluer les sites et indemniser les victimes.
A l'occasion du 10e anniversaire de ce drame environnemental et humain, le président de l'Union nationale des associations des victimes de déchets toxiques de Côte d'Ivoire (UNAVDT-CI), Denis Yao Pipira, a appelé à soutenir les organisations des droits de l'Homme afin que l'action judiciaire engagée par les victimes devant la Haute cour de justice d'Amsterdam rende justice aux victimes.
Denis Yao Pipira a dénoncé le "flou" qui entoure la dépollution des sites de déversement.
Une autre association, la Coordination nationale des victimes des déchets toxiques (CNVDT-CI) de Claude Gohourou, a exigé la "dépollution totale et entière de la nappe phréatique contaminée par la boue toxique".
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