Le sommet du G20 pourrait contribuer à résoudre les problèmes mondiaux les plus urgents, selon des experts britanniques

Tandis que les leaders des grandes économies mondiales se préparent à se rendre en Chine pour le sommet du G20 le mois prochain, des économistes britanniques estiment que les négociations qui auront lieu au cours de cette rencontre seront plus importantes que jamais pour trouver une solution aux problèmes mondiaux les plus urgents.

UN VASTE PROGRAMME

Le Dr Paola Subacchi, directrice du département de l'Economie internationale à Chatham House, l'Institut royal des Affaires internationales de Londres, a accordé une interview exclusive à Xinhua sur le rôle crucial que le sommet de Hangzhou est appelé à jouer.

Mme Subacchi, spécialiste du fonctionnement et des méthodes de gouvernance des systèmes financiers internationaux, a souligné que ce sommet couvrirait une large gamme de sujets. Il devrait déboucher sur un communiqué final, destiné à clore les discussions qui ont commencé dès la fin de l'an dernier dans le cadre de la préparation du G20.

Le communiqué devrait prendre la forme d'engagements sur un certain nombre de sujets, comme la finance verte, les énergies renouvelables, l'économie et la sécurité, a-t-elle déclaré.

Les dirigeants mondiaux devraient également discuter du Brexit et de son impact, ainsi que de l'élection présidentielle américaine.

"Il y aura également un certain nombre de questions géopolitiques, comme les migrations, la crise des réfugiés et les tensions qu'elle créée en Europe. Ce sera un programme vraiment très large", a souligné M. Subacchi.

UNE NOUVELLE CHARTE POUR LA MONDIALISATION

Dans un article récent, Alan Wheatley, chercheur associé au département d'Economie internationale de Chatham House, a déclaré que le G20 devrait travailler à mettre au point une nouvelle charte pour la mondialisation.

"Trop de gens se révoltent contre la libre circulation des biens, du capital et des individus, parce qu'ils n'en ont tiré aucun bénéfice. Le G20 peut prendre le mal à la racine au cours du sommet de Hangzhou, en s'engageant à des efforts énergiques pour partager de manière plus équitable les fruits de la mondialisation", a-t-il déclaré.

De fait, dans de nombreux pays, l'opinion publique est de plus en plus opposée au libre-échange. "Le G20 doit faire en sorte que cette amertume ne se transforme pas en protectionnisme pur et simple. Les gouvernements doivent s'engager à ne pas mettre de barrière au commerce", a-t-il affirmé.

RIEN NE PEUT REMPLACER LE G20

Le professeur Gary Cook, directeur du département d'Economie de l'université de Liverpool, estime que le fait que les leaders mondiaux puissent librement discuter à l'écart des micros de la presse sera un des éléments les plus importants de ce sommet.

"Pour les dirigeants mondiaux, rien ne peut remplacer le fait de pouvoir se rencontrer en face à face, comme ils le feront en Chine", a-t-il déclaré.

"Le sommet du G20 en Chine devrait produire des résultats d'abord en matière de sécurité économique, puis en matière de sécurité politique. Nous nous trouvons dans une époque perçue comme particulièrement troublée ; ce dont le G20 a besoin, c'est de discuter franchement", a déclaré le professeur.