Le sentiment anti-mondialiste pourrait alimenter les discussions du G20
La sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne (UE) et la montée du sentiment anti-mondialiste font partie des facteurs d'incertitude mondiaux qui pourraient alimenter les discussions du prochain sommet du G20 qui se tiendra les 4 et 5 septembre dans la ville chinoise de Hangzhou, selon Giuseppe Sacco, professeur de science politique et de relations internationales à l'université Luiss de Rome.
Dans une interview accordée récemment à Xinhua, M. Sacco a estimé que le départ du président américain Barack Obama dans quelques mois à la fin de son mandat aurait également un impact.
"Des événements politiques de la première importance ont actuellement lieu à l'échelle mondiale, et ils pourraient dévier le programme du G20, ou du moins l'influencer", a indiqué cet ancien chef de division à l'Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE).
Plus particulièrement, M. Sacco a estimé que la montée du sentiment anti-mondialiste au coeur du monde anglo-saxon était un phénomène nouveau et intéressant.
"Ce qui est le plus fascinant, c'est que cette tendance ne se manifeste pas dans un pays comme la Grèce, par exemple, qui a été durement frappée par la crise financière mondiale et par les mesures d'austérité qui ont suivi, qui sont facilement attribuables à la mondialisation de l'économie", a-t-il indiqué.
"Au contraire, le sentiment anti-mondialiste s'est renforcé au Royaume-Uni, comme le prouve bien le référendum sur la sortie du pays de l'UE, et aux Etats-Unis dans le cadre de la campagne [du candidat républicain aux élections présidentielles] Donald Trump", a-t-il ajouté.
Présidente tournante du G20 cette année, la Chine a annoncé les points clés qui orienteront le prochain sommet, qui aura pour thème la construction d'une économie mondiale innovante, revigorée, interconnectée et sans exclusion.
Selon certains experts, les dirigeants mondiaux devraient veiller à ce que la mondialisation respecte les intérêts de tous. Jusqu'à présent, les multinationales des économies développées ont été les principales bénéficiaires de la mondialisation, tandis que les cols blancs et les classes moyennes de nombreux pays en ont peu profité, ce qui a favorisé l'émergence du sentiment anti-mondialiste.
Les défis mondiaux et les questions à régler ont été cités dans les communiqués des réunions du G20 qui se sont tenues à différents niveaux tout au long de l'année 2016, ce qui montre que les dirigeants mondiaux sont conscients de l'urgence de la situation.
Le développement sera un mot clé du sommet du G20 de cette année, à l'heure où la Chine cherche à transformer le mécanisme de réponse aux crises du G20 en un mécanisme de gouvernance économique mondiale à long terme.
Le G20 rassemble les 19 plus grandes économies mondiales et l'UE.
Les représentants d'organisations internationales telles que l'ONU, le Fonds monétaire international (FMI), la Banque mondiale (BM), l'Organisation mondiale du commerce (OMC), l'Organisation internationale du travail (OIT), l'OCDE et d'autres pays invités participeront également au sommet.
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