Le Brésil promet de renforcer la sécurité lors des JO après l'attentat de Nice
Le Brésil a promis vendredi de renforcer la sécurité lors des Jeux olympiques prévus le mois prochain, alors que certains redoutent que les JO puissent être pris pour cible par des terroristes.
Cette annonce a été faite moins d'un jour après qu'au moins 84 personnes ont été tuées, dont une vingtaine d'enfants, par un poids-lourd qui a foncé sur la foule à Nice dans le sud de la France le jour de la Fête nationale française.
Le président brésilien par intérim, Michel Temer, a quitté Sao Paulo pour Brasilia afin d'y présider vendredi matin une réunion d'urgence de son cabinet.
Le chef du cabinet de la Sécurité institutionnelle, Sérgio Etchegoyen, a annoncé que le gouvernement avait décidé de renforcer la sécurité au cours du grand événement sportif prévu du 5 au 21 août.
"Nous sommes en train de réévaluer notre plan de sécurité afin de pouvoir identifier d'éventuelles lacunes et parvenir à une meilleure intégration" des moyens, a indiqué le général Etchegoyen à la presse.
"Il serait peut-être nécessaire de troquer le confort pour la sécurité, en renforçant les contrôles, les barrières et les fermetures de routes pendant la période des Jeux. La sécurité des Jeux est passée à un niveau supérieur", a-t-il souligné.
Un haut responsable des services de renseignement brésiliens s'est rendu à Nice pour en savoir plus sur le mode opératoire de l'attentat sur la Promenade des Anglais, a précisé le gouvernement. De même, des membres de l'Agence brésilienne de renseignement (Abin) ont eu une réunion vendredi avec leurs homologues français pour obtenir plus de détails sur le drame de Nice.
Le plus grand pays d'Amérique du Sud entend déployer 85.000 soldats et policiers au cours des JO, un chiffre deux fois supérieur à celui des Jeux de Londres en 2012.
Le gouvernement brésilien a également lancé une campagne de sensibilisation en vue de déjouer d'éventuels complots terroristes. Elle comprend la distribution de prospectus, d'affiches et de plaquettes montrant comment identifier des personnes soupçonnées de se livrer à des activités suspectes.
En juin, le gouvernement a indiqué que les renseignements brésiliens étaient en contact avec leurs homologues aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en France, en Israël et en Russie pour parer aux menaces terroristes.
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