Tchad: dix ans de travaux forcés pour les violeurs de Zouhoura

Six des huit violeurs de la jeune Zara Mahamat Yesko, alias Zouhoura, ont été condamnés à dix ans de travaux forcés pour enlèvement de mineur, séquestration, viol et apologie de crime perpétrés, a déclaré jeudi à Xinhua Yénan Timothée, président de la cour d'appel de N'Djaména.

Un septième prévenu a écopé d'un d'emprisonnement. Un mandat d'arrêt a été lancé contre le huitième qui est en fuite depuis son évasion de la maison d'arrêt le 13 juin dernier. Il est aussi condamné à 10 ans de travaux forcés.

La cour et les jurés n'ont pas tenu compte ni des circonstances atténuantes tenant au jeune âge des accusés et de leur statut d'élèves, ni du remord exprimé par l'un des accusés au moment de l'instruction du dossier à la barre, ni des quelques mots d'excuse présentés publiquement par les accusés à la victime, à sa famille et à toutes les femmes.

L'audience s'est déroulée en l'absence de la victime, en France depuis quatre mois.

Le 8 février, Zouhoura, âgée de 16 ans, est enlevée à la sortie de l'école par cinq jeunes hommes. Elle sera séquestrée pendant plusieurs jours avant d'être relâchée. Des images humiliantes de la jeune fille, faites pendant sa séquestration, sont mises sur les réseaux sociaux. Elles vont créer très vite un tollé général au sein de l'opinion nationale et internationale. Fi