Attaques contre l'ONU au Mali : quatre morts, dont un casque bleu chinois

Un casque bleu chinois a été tué et quatre autres grièvement blessés dans l'attaque qui a visé mardi soir à Gao (est) un camp de la Mission de stabilisation des Nations Unies au Mali (MINUSMA), tandis que trois autres personnes ont été tuées dans une autre attaque non loin, selon l'ONU et l'ambassade de Chine au Mali.

La Mission de stabilisation des Nations Unies au Mali (MINUSMA) a précisé mardi dans un communiqué que le camp de la MINUSMA situé dans le quartier Château d'Eau avait été la cible d'une attaque d'obus de mortier ou de roquettes mardi vers 20h45 heure locale.

Un casque bleu chinois de la mission de l'ONU au Mali a été tué et quatre autres blessés mardi à Gao (est) par des obus de mortier ou des roquettes, a annoncé mercredi l'ambassade de Chine au Mali.

Selon les rapports préliminaires, les tirs d'obus de mortier ou de roquettes ont également légèrement blessé une dizaine de membres du personnel de la MINUSMA, dont des civils, dans ce camp situé dans le quartier Château d'Eau.

Les dégâts matériels sont en cours d'évaluation et les premières informations indiquent que des logements du personnel ont été détruits. La MINUSMA a déployé des hélicoptères d'attaque pour effectuer une surveillance aérienne, tandis qu'une force de réaction rapide a patrouillé dans Gao.

Cette attaque contre la MINUSMA a été suivie par une autre commise à l'arme légère contre les locaux d'un prestataire de service du Service de lutte anti-mines des Nations Unies (UNMAS) situé dans un autre quartier de Gao. Deux agents de sécurité maliens et un expert international de la compagnie ont été tués.

Mahamat Saleh Annadif, chef de la MINUSMA et représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies, a présente ses condoléances aux familles des victimes des deux attaques et souhaité un prompt rétablissement aux blessés. Il s'est dit "révolté par ces attaques vicieuses, lâches et totalement inacceptables".

Il a exhorté le gouvernement malien et les autorités locales de Gao de s'assurer "que les responsables de ces crimes ignobles soient identifiés et traduits en justice". "Ces crimes contre le personnel de la MINUSMA et les personnel associés des Nations Unies ne peuvent plus être tolérés et demeurer impunis", a souligné M. Annadif.