Guinée: plusieurs entreprises répondent à l'appel d'offres de l'OMVS pour la construction d'un barrage de 300 MW

Des entreprises chinoises, turques, indiennes, brésiliennes, européennes et américaines ont répondu à l'appel d'offres de l'Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) pour la construction d'un barrage hydroélectrique de près de 300 MW, a annoncé mercredi à Conakry le haut-commissaire de l'organisation, Kabiné Komara, lors d'une concertation.

Ce projet de barrage hydroélectrique qui sera construit sur le site de Koukoutamba en territoire guinéen a un coût estimé à 800 millions de dollars américains pour un délai de réalisation de près de 3 ans.

Depuis sa création dans les années 1972, l'OMVS a réalisé deux grands barrages hydroélectriques d'une puissance de production de 260 MW avec un réseau routier de plus de 1.700 km dans la sous-région ouest-africaine.

Selon le haut-commissaire de l'OMVS, l'énergie produite par le barrage de Koukoutamba alimentera Conakry et d'autres pays membres de l'organisation comme le Mali, le Sénégal et la Mauritanie.

L'adhésion de la Guinée à l'OMVS en 2006 a accru de près de 1.000 MW supplémentaires le potentiel hydroélectrique de l'Organisation.

Le barrage de Koukoutamba est le premier des trois barrages que l'OMVS compte réaliser en Guinée et sera le plus grand de l'organisation.

"Les importantes étapes franchies dans la réalisation du projet qui nous réunit aujourd'hui, à savoir Koukoutamba, nous rassure sur la possibilité de réaliser les autres ouvrages dans les plus brefs délais", a déclaré M. Komara.

Créée en mars 1972, l'OMVS est un organisme interétatique regroupant le Sénégal, la Mauritanie, la Guinée et le Mali.

Sa vocation est de "favoriser un développement intégré et coordonné" du bassin du fleuve Sénégal, fondé sur la maîtrise et l'exploitation rationnelle des ressources.

Cette ambition des Etats est cimentée par des idéaux de solidarité, de partage, d'équité et de culture de la paix.