Des experts africains saluent les efforts de la Chine visant à renforcer les relations avec l'Afrique (PAPIER GENERAL)
A l'occasion de la visite en Afrique de Zhang Dejiang, président du Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale (Parlement chinois), des experts africains ont salué les efforts à long terme de la Chine visant à renforcer les relations sino-africaines et à promouvoir le développement du continent.
L'AFRIQUE BENIFICIE DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE CHINOISE
Les réformes économiques de la Chine, qui lui ont permis de devenir la deuxième économie mondiale, offriront de meilleures perspectives à l'Afrique sur les plans économique et industriel, a indiqué Munene Macharia, chercheur en relations internationales au campus de l'Université internationale américaine à Nairobi.
"La Chine reste le moteur économique, bien que certains veuillent la dépasser", a indiqué M. Macharia à Xinhua.
Selon Charles Onunaiju, directeur du Centre d'études chinoises du Nigeria, les "deux sessions" de l'APN et de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC) de cette année sont uniques et très importantes, car 2016 marque la première année du 13e Plan quinquennal de la Chine.
Pour de nombreux pays africains qui voient la Chine comme un partenaire de développement et qui considèrent ses stratégies de développement comme un modèle pour leur propre développement, les "deux sessions" sont l'occasion d'ouvrir les yeux, a estimé M. Onunaiju.
En outre, les "deux sessions" peuvent toujours avoir des conséquences sur le rôle de la Chine en Afrique et sur les engagements pris par le pays à l'égard de l'Afrique à la suite du sommet du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) qui s'est tenu l'année dernière en Afrique du Sud, a indiqué Gerishon Ikiara, professeur d'économie internationale à l'Université de Nairobi.
Lors de ce sommet du FCSA, le président chinois Xi Jinping a annoncé que Beijing accorderait aux pays africains une assistance de 60 milliards de dollars sous forme de prêts et de subventions visant à favoriser l'industrialisation, et fournirait une expertise technique pour améliorer la capacité commerciale de l'Afrique.
Jeremy Stevens, économiste à Standard Advisory (China) Limited, a estimé que bien que le ralentissement de l'économie chinoise pourrait se poursuivre, les entreprises chinoises pourraient continuer à forger le climat d'investissement, en particulier dans le secteur des infrastructures, où elles ont contribué à moderniser l'Afrique.
"Le ralentissement en Chine convient aux besoins de l'Afrique, car il y aura plus d'entreprises chinoises désireuses d'investir hors de Chine en vue de générer de la croissance économique et de créer un climat d'investissement qui répondra à leur potentiel de croissance économique à long terme à l'avenir. L'Afrique en bénéficiera", a expliqué M. Stevens à Xinhua.
LES RELATIONS SINO-AFRICAINES PROGRESSENT
Les relations entre la Chine et l'Afrique ne se limitent pas aux accords commerciaux.
"Les Instituts Confucius cherchent à faire connaître la Chine et son évolution aux gens et à faire connaître l'Afrique aux Chinois", a indiqué David Monyae, co-directeur de l'Institut Confucius à l'Université de Johannesburg.
Il a ajouté que les Instituts Confucius offraient également accès au financement chinois et stimulaient le développement politique et la croissance économique des pays africains.
Les Instituts Confucius racontent l'histoire chinoise non pas d'un point de vue occidental, mais en permettant aux Africains d'entrer directement en contact avec les Chinois, ce qui permet d'ôter toute idée fausse à propos de la Chine, a-t-il souligné.
L'une des résolutions adoptées lors du sommet du FCSA de l'année dernière prévoyait de renforcer les échanges entre les peuples, a rappelé M. Monyae, qui estime que les Instituts Confucius permettront d'améliorer ces relations.
"Dans toute relation, il y a des différends. Quand les tensions montent en raison de malentendus commerciaux, la compréhension apportée par les Instituts Confucius joue un rôle de premier plan", a-t-il souligné.
La Chine aide également l'Afrique à lutter contre le braconnage.
L'action de la Chine dans la promotion de la conservation de la faune en Afrique a contribué à soutenir la croissance économique dans les pays qui dépendent du tourisme, a indiqué à Xinhua le porte-parole du Service kenyan de la faune sauvage, Paul Udoto.
Beijing a déployé de grands efforts pour encourager les médias et les citoyens chinois à participer à des activités de conservation de la faune en Afrique à travers des plates-formes numériques afin de sensibiliser la population à la situation et à la valeur de la faune africaine, a souligné Charles Oluchina, directeur des programmes sur le terrain de l'organisation de protection de l'environnement The Nature Conservancy en Afrique.
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