Centrafrique : plus d'une dizaine de morts dans des heurts depuis vendredi à Bambari

Par : Vivienne |  Mots clés : news
French.china.org.cn | Mis à jour le 07-03-2016

Plus d'une dizaine de personnes pour la plupart des civils ont été tuées depuis vendredi dans des heurts entre des combattants d'une faction de l'ex-coalition rebelle de la Séléka composée essentiellement de Peuls, et des habitants de localités environnantes de Bambari, dans le centre de la Centrafrique, a rapporté lundi à Xinhua un ex-dirigeant rebelle.

Cette nouvelle escalade de violences, survenue quelques jours après la validation par la Cour constitutionnelle de l'élection de Faustin Archange Touadéra à la présidence centrafricaine, au terme du scrutin du 14 février, a été provoquée par l'assassinat d'un éleveur peul de Bambari, selon le général Joseph Zoundéko, chef d'état-major du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC).

Le FPRC est une faction de l'ex-coalition rebelle de la Séléka créée en 2014 et basée à Bambari, ville servant aussi de fief à l'Union pour la paix en Centrafrique (UPC), groupe armé composé pour l'essentiel de combattants peuls et dirigé par le général Ali Darass, autre dissident de l'ex-rébellion qui s'était emparée du pouvoir en mars 2013 à Bangui, plongeant le pays dans un long conflit.

Les deux mouvements politico-militaires ont été opposés plusieurs fois par le passé par des affrontements meurtriers.

Ils sont aussi considérés comme des ennemis par les milices anti-Balakas, qui avaient pris les armes pour venger l'ancien président déchu François Bozizé, aujourd'hui en exil à Kampala (Ouganda).

Ces milices ont été accusées par l'UPC d'être les responsables de l'assassinat de l'éleveur peul dont le corps a été retrouvé jeudi à Bambari.

En représailles, les hommes d'Ali Darass ont attaqué vendredi des populations chrétiennes de cette ville et ses environs, des violences poursuivies samedi et dimanche, et causant entre dix et onze morts, d'après un bilan établi par le général Zoundéko, joint lundi au téléphone par Xinhua à Bambari.

La journée de samedi, a-t-il précisé, a été la plus meurtrière, avec cinq morts enregistrés parmi lesquels trois civils, des pêcheurs victimes d'une de ces attaques de l'UPC à PK5, à la sortie de la ville en allant vers Alindao, et deux combattants rebelles, dont un tué dans un tir perdu de ses camarades d'armes et un autre dans un accident de moto.

Lundi, un calme précaire régnait à Bambari, a en outre indiqué l'ex-dirigeant rebelle.

Ces violences démontrent l'ampleur des défis à relever par le nouveau président centrafricain Faustin Archange Touadéra, qui devra prendre officiellement ses fonctions d'ici à la fin du mois de mars.

Vainqueur du second tour de la présidentielle tenu le 14 février face à Georges Anicet Dologuelé, avec 62,69% des voix , cet ex-Premier ministre de Bozizé est devenu, à 58 ans, le deuxième chef d'Etat centrafricain démocratiquement élu, après feu Ange-Félix Patassé, en 1993. F

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Source: Agence de presse Xinhua
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