La place financière de Paris présente son désaccord sur la taxe des transactions financières

Par : Yann |  Mots clés : news
French.china.org.cn | Mis à jour le 21-10-2015

L'association de promotion de la place financière de Paris EUROPLACE a co-signé avec sept autres signataires dont Jean-Claude Trichet, ancien président de la Banque centrale européenne, une lettre ouverte adressée au président français François Hollande publiée ce mardi.

Tous s'inquiètent de l'adoption d'une taxe sur les transactions financières limitée à onze pays européens sur 28, qui représente selon eux "un danger pour la Place financière de Paris". Ils soulignent que l'exclusion des places financières de Londres, Dublin, Amsterdam et Luxembourg "aurait de très lourdes conséquences".

Cette taxe "sonnerait le glas de l'attractivité des places financières concernées, et notamment de la place de Paris, enjeu majeur pour notre économie et le financement de nos entreprises" indiquent-ils.

Cette publication intervient au lendemain de l'annonce faite par le chef de l'Etat français sur la radio française France Inter, de mener à son terme son projet de taxation des transactions financières (TTF) "pour 2016, au plus tard 2017", dans les onze pays européens volontaires d'une taxe portant sur l'ensemble des "produits de la finance avec un taux faible".

Le président Hollande a indiqué qu'il souhaitait inscrire cette nouvelle taxe dans le cadre de la conférence climat "COP21" qui débuterait le 30 novembre prochain à Paris.

L'argent récolté par la taxation des transactions financières pourrait ainsi être injecté dans le fonds vert de 100 milliards de dollars nécessaire à la réussite de la "COP21". Or, comme l'a souligné le président français, plusieurs pays émergents ne peuvent signer l'accord sur le climat faute de pouvoir s'y engager financièrement.

Selon les signataires de cette lettre ouverte, cette taxe qualifiée de "lourde erreur", ne serait pas une manne financière; "elle affecterait directement les entreprises ; et elle entraînerait la délocalisation de pans entiers de l'économie des pays concernés et d'emplois qualifiés".

"On chiffre à plus de 30 000 le nombre d'emplois directs et à 70 000 le nombre total d'emplois susceptibles de quitter le territoire français, sans compter le manque à gagner en termes de dépenses de biens de consommation et de rentrées fiscales", précise la lettre.

La taxe, qui concerne l'Allemagne, la Belgique, l'Autriche, l'Espagne, la France, la Grèce, l'Italie, le Portugal, la Slovénie, l'Estonie et la Slovaquie, aurait dû entrer en vigueur au 1er janvier 2016 mais l'accord n'avait pas abouti selon l'attitude de la France qui souhaitait circonscrire son périmètre d'application écartant certains secteurs de l'activité bancaire, comme l'indiquent plusieurs médias français ce mardi. Fin

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Source: Agence de presse Xinhua
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