Bénin : les combinaisons thérapeutiques à base d'artémisinine sont les mieux adaptées pour le traitement du paludisme

Les combinaisons thérapeutiques à base d'artémisinine constituent l'essentiel des traitements antipaludiques, les mieux adaptés et conseillés dans les pays africain, dont le Bénin, où le paludisme coûté la vie à plus de 3.000 personnes chaque année, notamment dans le rang des enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes, a déclaré vendredi Paul Mariano Morel, médecin épidémiologiste d'une formation sanitaire privée de Cotonou, capitale économique béninoise.

En déplorant l'absence d'une étude spécifique sur le nombre de Béninois qui ont adopté de nos jours ces combinaisons thérapeutiques à base d'artémisinine, l'épidémiologiste a affirmé qu'elles sont les derniers recours de presque tous les patients béninois souffrant du paludisme.

"Presque dans toutes les formations sanitaires du pays, les médicaments, les plus conseillés et les plus sollicités par les patients eux-mêmes sont les combinaisons thérapeutiques à base d'artémisinine, pour, dans un premier temps, leur accessibilité facile sur le marché béninois et leur coût relativement bas, mais aussi pour leur efficacité à guérir le paludisme", a-t-il souligné.

Au Bénin, selon les enquêtes sanitaires, le paludisme demeure l'endémie majeure et la première cause de morbidité et de mortalité dans les groupes, les plus vulnérables, à savoir les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes.

De mêmes, soulignent les données sanitaires du Bénin, malgré les progrès accomplis dans le domaine de la prévention par l'utilisation des moustiquaires imprégnées et du traitement, le paludisme se situe toujours au premier rang des affections et représente 43% des motifs de recours aux soins dans les formations sanitaires dans la population générale et 48% chez les enfants de moins de cinq ans.

Par ailleurs, soulignent les mêmes études, le paludisme constitue également la première cause d'hospitalisation tant pour la population générale que pour les enfants de moins de cinq ans, avec respectivement 27% et 42% des causes d'hospitalisation. F