Les médias américains espèrent que la visite de Xi Jinping boostera les relations commerciales
Le président chinois Xi Jinping a entamé une visite d'Etat mardi aux Etats-Unis, visite qui comprend des réunions à Seattle avec des hommes d'affaires américains et un discours à la tribune de l'ONU à New York et devient une sensation médiatique aux Etats-Unis.
Les Unes, soulignant les relations commerciales entre les deux plus grandes économies mondiales, s'attendent à ce que cette visite entraîne des opportunités de développement pour les deux parties dans le contexte actuel de ralentissement économique.
Le Quartz, revue d'affaire de New York, a déclaré que M. Xi allait passer 36 heures très occupées à parler de technologies à Seattle, première étape de sa visite aux Etats-Unis, comprenant une table-ronde avec certains des PDG chinois les plus puissants et leurs homologues américains.
Les compagnies technologiques parleront sans aucun doute de cybersécurité lors des réunions, mais elles, tout comme les compagnies des autres secteurs, oeuvreront pour la coopération.
Le Los Angeles Times, dans un article intitulé "Pour le Chinois Xi Jinping, des relations commerciales fortes assurent un accueil chaleureux à Seattle", a souligné que M. Xi était le quatrième leader chinois à visiter Seattle.
Il était également le quatrième leader chinois à visiter Boeing, soulignant une relation qui a commencé lorsque le président d'alors, Nixon, est arrivé en 1972 à Beijing à bord du Air Force One, a ajouté le journal.
La Chine est le plus grand marché international du géant de l'aérospatial, a indiqué la compagnie, et depuis le début de l'année 2015, les clients chinois ont réceptionné livraison d'un quart de la production commerciale de Boeing.
"Au cours des 20 prochaines années, la Chine sera le plus grand marché commercial de Boeing avec un besoin estimé de 6.330 nouveaux avions estimés à 950 milliards de dollars", a indiqué la compagnie dans un communiqué.
Témoignant de l'importance de cet événement, le New York Times a publié l'itinéraire et l'agenda détaillés de la visite de M. Xi, du discours politique important à l'occasion d'un dîner pour les leaders du business et d'autres dignitaires à Seattle, à une visite au Capitole (à Washington).
Il ne s'agit pas de la première visite de M. Xi aux États-Unis, ni de sa première rencontre avec M. Obama. Comme l'a dit M. Obama en 2013, "le président Xi n'est plus un étranger aux États-Unis", indique ce reportage.
Dans son article "Chinese leader Xi will sweep through Seattle, Everett, Tacoma" (le dirigeant chinois Xi passera par Seattle, Everett et Tacoma"), le Seattle Times précise que cette visite de M. Xi et de sa femme à Tacoma survient 21 ans après le jumelage des villes de Tacoma et de Fuzhou.
M. Xi était alors responsable du parti communiste chinois à Fuzhou, ville du sud-est de la Chine.
"Depuis 1994, nos villes bénéficient toutes deux de différents échanges éducatifs, culturels et sportifs, et Tacoma a accueilli au moins 30 délégations de Fuzhou", rapporte Marilyn Strickland, maire de Tacoma, dans un communiqué de presse.
En outre, ce reportage souligne également le lien particulier existant entre la Chine et l'État de Washington.
"Au fil des années, des entreprises de Washington ont développé des relations solides avec la Chine, et des centaines de millions de citoyens utilisent quotidiennement des produits Boeing, Microsoft, Starbucks et d'autres compagnies basées à Washington", écrit le gouverneur Jay Inslee dans son invitation à M. Xi, d'après un communiqué de presse confirmant cette visite.
"L'État de Washington et la Chine ont depuis 35 ans des partenariats pour leur bénéfice mutuel, y compris dans les domaines du commerce, de la recherche scientifique, de l'éducation internationale et du développement durable", indique Kristi Heim, directrice exécutive du Conseil pour les relations avec la Chine de l'État de Washington", dans ce communiqué de presse. "Nous pouvons mobiliser les points forts uniques de nos régions pour produire un impact positif fort pour l'avenir des relations entre la Chine et les États-Unis".
Henry Paulson, président du Paulson Institute et ex-secrétaire au Trésor, qui parrainera une table ronde en présence de M. Xi et de hauts responsables, écrit dans un éditorial publié par le Washington Post que la Chine et les États-Unis sont tous deux essentiels pour la croissance mondiale, et que tous deux doivent mettre en oeuvre des réformes structurelles pour orienter leur économie sur une voie favorable à la croissance à long terme.
Les plus importants risques pour la Chine, et par extension, pour le monde, peuvent être évités si la Chine adopte dès maintenant la bonne politique pour faire face à ses défis immédiats tout en accélérant le programme de réforme économique de M. Xi. La Chine a les outils nécessaires et la capacité pour le faire, affirme-t-il.
"Les États-Unis, malgré toutes leurs différences de vues avec Beijing, devraient soutenir les réformateurs économiques de Chine. De son côté, en tant que contributeur important au financement des déficits structurels des États-Unis, la Chine a un grand intérêt à voir les États-Unis entreprendre les réformes budgétaires, fiscales et structurelless urgentes qui permettront à l'économie américaine de croître plus vite. F
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