Côte d'Ivoire : la police disperse des manifestations de l'opposition

La police ivoirienne a dispersé jeudi des manifestations organisées dans pluiseurs villes par l'opposition, qui réclame des élections présidentielles transparentes.

A Marcory, commune au sud d'Abidjan, des manifestants, pour la plupart des jeunes, ont érigé des barricades et incendié des pneus, perturbant la circulation.

A Yopougon, autre commune dans l'ouest de la capitale économique ivoirienne, les manifestants ont saccagé plusieurs autobus, selon des responsables de la Société des transport abidjanais (Sotra).

Dans les villes de Sikensi (sud), Bonoua (sud) et Gagnoa (centre-ouest) des manifestations ont été également signalées.

Selon la police, il n'y a eu aucune arrestation de manifestants.

"Nous avons fait usage d'armes conventionnelles, grenades lacrymogènes et matraques, pour disperser les acteurs de cette manifestation interdite", a expliqué un officier de police.

Les jeunes de l'opposition réunis au de la Coalition nationale de la jeunesse pour le changement (CNJC) avaient juré de prendre la rue et d'y rester jusqu'à ce que le Pouvoir "se plie" à ses exigences.

La Côte d'Ivoire s'apprête à organiser le 25 octobre l'élection présidentielle, un scrutin crucial après la crise post-électorale qui a secoué le pays en 2010-2011.

Dix candidats ont été retenus par le Conseil constitutionnel sur les 33 candidatures enregistrées par la Commission électorale indépendante (CEI).

L'opposition remet en cause la composition de la Commission électorale indépendante (CEI), structure chargée d'organiser les élections en Côte d'Ivoire, qu'elle juge "déséquilibrée" au profit du président ivoirien, candidat à sa propre succession.

Lors d'une adresse à la nation, le président ivoirien Alassane Ouattara a promis que l'élection présidentielle d'octobre sera transparente et sécurisée. F