France/Mistral : l'Egypte et l'Arabie saoudite candidats au rachat des deux navires (presse)

Après l'annulation de la livraison des deux Mistral à la Russie, l'Egypte et

l'Arabie saoudite seraient intéressés pour racheter les deux navires, a rapporté vendredi le journal le Monde.

"L'Egypte et l'Arabie saoudite sont prêtes à tout pour acheter les deux Mistral", écrit vendredi le quotidien, citant une source officielle française.

"Le roi Salman d'Arabie saoudite veut constituer une flotte digne de ce nom en Egypte, qui pourrait avoir une force de projection régionale, en mer Rouge et en Méditerranée", a indiqué la source du Monde.

Le journal cite également une source diplomatique selon laquelle "il y a un intérêt marqué manifesté par quelques pays de la région pour les Mistral dans l'optique de la constitution d'une force maritime".

Et le quotidien de rappeler que "l'accord de coopération sécuritaire et économique, signé au Caire le 30 juillet, entre le prince saoudien Mohamed ben Salman et le président Sissi va dans ce sens "puisqu'il "constitue une nouvelle étape dans la mise sur pied d'une force arabe commune".

Par ailleurs, Le Monde explique que "l'acquisition de deux bâtiments de projection et de commandement (BPC) Mistral, qui peut transporter 1.000 soldats, des blindés et des hélicoptères, serait d'une utilité directe dans la guerre au Yémen et dans la perspective d'autres interventions, notamment en Libye, où

l'intervention d'une force arabe pourrait être envisagée".

En déplacement jeudi en Egypte pour assister à la cérémonie d'élargissement du canal de Suez, le président français, François Hollande, s'est contenté de confirmer que les deux navires "suscitent une certaine demande de la part de beaucoup de pays" et qu' il n'y aura "aucune difficulté pour trouver preneur".

Citant une source élyséenne, le journal rapporte que "l'Egypte est un pays intéressé avec qui l'on discute comme avec d'autres", tandis que "le Canada et Singapour sont également cités comme acheteurs potentiels".

"Les discussions vont être rapides et discrètes. L'idée est que ça aille vite", note une source diplomatique citée par Le Monde.

Le président français a néanmoins souligné jeudi la volonté de la France de "donner à l'Egypte les moyens d'agir, et aussi à la France les moyens d'être protégée".

Après la livraison des premiers Rafale fin juillet, la coopération entre Paris et Le Caire "va se poursuivre et se renforcer", a fait savoir le président.

"Il y a déjà eu la livraison d'une frégate, il y en aura d'autres, parce que nous avons la volonté de faire en sorte que l'Egypte puisse se défendre face au terrorisme", a-t-il martelé, rappelant qu'"aujourd' hui, les relations entre la France et l'Egypte sont fondées sur des intérêts communs : la lutte contre le terrorisme et la sécurité".

Au début de l'année, l'Egypte avait déjà commandé à la France 24 avions Rafale, une frégate multimission FREMM et des missiles MBDA pour un montant total de plus de cinq milliards d'euros.