Gabon : croisade contre l'exploitation illégale du Kevazingo, bois rare et précieux

Par : Sofia |  Mots clés : gabon
French.china.org.cn | Mis à jour le 14-07-2015

Une forte équipe conduite par la Commission Nationale de Lutte contre l'Enrichissement Illicite (CNLCEI), en collaboration avec l'ONG Brainforest et l' appui du PNUD, a récemment sillonné les villes de la province du Woleu Ntem, dans le nord du Gabon, pour inviter les populations locales à s'opposer contre l'exploitation illégale du Kevazingo, un bois rare et très précieux, annonce un communiqué de la CNLCEI publié lundi à Libreville.

Le Kevazingo est un arbre réputé dense, stable, lourd, dur, résistant aux champignons et aux termites. Il est très prisé dans la menuiserie, l'ébénisterie de luxe, l'artisanat, la construction navale, le chemin de fer et la fabrication d'instruments de musique.

"Arbre extrêmement rare allant de 0,001 à 0,12 tiges/ha, le Kevazingo fait l'objet d'une exploitation abusive avec une complicité supposée des populations facilement corruptibles à cause de la pauvreté ambiante dans les zone rurales", a expliqué durant la campagne le chef de la mission, Protet Judicaël Essono Ondo, expert/exploitation forestière de l'ONG Brainforest.

Le Kevazingo peut atteindre plus de 40 mètres de long et plus de 2m de diamètre.

Selon l'Association Technique Internationale des Bois Tropicaux (ATIBT), le Gabon, l'une des plus grandes réserves africaines de cet arbre, était le plus gros exportateur du Kevazingo en 2010.

Les prix de ce bois oscillent entre 180.000 (mercuriale des Eaux et forêts) et 400.000 FCFA (300-670 USD) le mètre cube à Libreville. Plusieurs témoignages recueillis par les ONG soutiennent que les forestiers achètent le mètre cube à 30.000 FCFA (50 USD) auprès des paysans.

"La loi vous permet de saisir la Commission Nationale de Lutte contre l'Enrichissement Illicite pour dénoncer les cas de corruption, trafic d'influence ou d'avantages indus mais avec des preuves pour une mise en mouvement de l'action publique", a exhorté Jean-Paulin Ekoua Sima, Commissaire-Membre à la CNLCEI, suite aux allégations de l'existence d'un "réseau qui fait le tour des villages parfois la nuit" afin de couper, sans permis, le kevazingo. F

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Source: Agence de presse Xinhua
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