Ouverture du dialogue stratégique et économique sino-américain dans une période délicate des relations bilatérales
Le 7e dialogue stratégique et économique sino-américain aura lieu à la fin du mois à Washington, à un moment délicat des relations bilatérales. Selon une source bien informée, plusieurs industriels feront partie de la délégation chinoise aux Etats-Unis et certains d'entre eux ont été invités à prononcer des discours sur leur expérience de la coopération entre les entreprises des deux pays.
Lors du dialogue stratégique et économique tenu l'année dernière, la Chine et les Etats-Unis sont parvenus à établir un calendrier de négociations sur un traité bilatéral d'investissement (BIT), s'engageant à lancer en 2015 des négociations sur la liste négative, ce qui a été qualifié de progrès historique par le vice-ministre chinois des Finances Zhu Guangyao. Selon des analystes, l'approfondissement de ces négociations contribuera au raffermissement des liens économiques entre la Chine, le plus grand pays en développement du monde, et les Etats-Unis, le plus grand pays développé.
Le ministre chinois des Finances Lou Jiwei a dit à un journaliste de l'Agence Xinhua, lors de la session annuelle du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale en avril 2015, que la partie américaine avait énuméré, dans la liste négative, les infrastructures cruciales, les techniques majeures et la sécurité nationale, sans avoir donné de définition précise, et en réclamant le droit, dans toutes les étapes de l'investissement et de l'exploitation par la partie chinoise aux Etats-Unis, de suspendre les projets, avec le coût de revient occasionné à la charge de l'investisseur. Ces affirmations ont accentué l'incertitude des investisseurs chinois.
Comme le révèle le Rapport d'enquête 2015 sur l'environnement pour le commerce, publié par la Chambre de commerce américaine en Chine, plus de 60 % des entreprises américaines en Chine gardent le pays parmi les trois destinations prioritaires d'investissement international, et plus de deux tiers ont estimé que la signature du BIT permettrait de simplifier l'environnement réglementaire en Chine et ouvrirait l'accès à de nouveaux domaines de services ou de biens.
Le fait qu'un grand nombre d'industriels chinois rejoigne la délégation chinoise aux Etats-Unis prouve l'avancement de la coopération sino-américaine dans le domaine commercial. Le groupe Wanxiang, le plus grand fabriquant de pièces détachées automobiles de Chine, dont le siège est enregistré dans le Zhejiang, est l'entreprise chinoise ayant investi le plus dans l'immobilier aux Etats-Unis. Le groupe a investi, depuis 2010, dans plus de 60 projets immobiliers, et souhaite encore accroître ses investissements.
Dans le domaine de l'électricité nucléaire, China Power Investment Corporation (CPIC) et Westinghouse Electric Corporation ont commencé une coopération dans l'exploitation et le développement du projet AP1000 d'électricité nucléaire de troisième génération. Le projet nucléaire mis au point par la Chine à Sanmen dans le Zhejiang en tirant parti des techniques américaines sera le premier projet AP1000 mis en place dans le monde. Et les Etats-Unis, en s'inspirant des expériences chinoises, ont mis en place quatre réacteurs AP1000 dans la centrale nucléaire Vogtle dans l'Etat de Géorgie et dans la centrale nucléaire VCSummer en Caroline du Sud.
Selon les statistiques rendues publiques par le ministère chinois du Commerce, les investissements directs non financiers de la partie continentale de la Chine représentaient, en 2014, 5,2 milliards de dollars, une augmentation de 27 % en un an. A la fin de l'année 2014, les investissements dans différents secteurs des entreprises chinoises aux Etats-Unis ont dépassé 38,5 milliards de dollars, ce qui fait des Etats-Unis la troisième plus grande destination des investissements directs chinois à l'étranger.
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