Ces Djiboutiens qui ont choisi d'apprendre le chinois (REPORTAGE)

Après huit mois d'apprentissage du chinois à l'Institut d'études diplomatiques de Djibouti (IED), une quinzaine de Djiboutiens issus de l'administration publique et privé ont reçu cette semaine leurs certificats de niveaux 1 et 2, en présence de l'ambassadeur de Chine à Djibouti, Fu Huaginag.

Il s'agit de la première promotion des Djiboutiens formée en langue chinoise par l'Institut d'études diplomatiques de Djibouti qui a été construite l'année dernière grâce à un don sans contrepartie de la Chine.

Pour Zahra Arale Riale, secrétaire du ministre djiboutien de l' Energie, l'obtention de son premier certificat en chinois est un vieux rêve qui se réalise. "J'aime la langue chinoise parce que j' ai toujours été fascinée par la culture millénaire de la Chine. Pour moi, ce fut d'abord par amour. Mais aujourd'hui, la Chine est le premier partenaire économique et commercial de Djibouti", confie-t-elle à Xinhua.

Osman Abdi, chef de service de l'Office de la Voirie de Djibouti, a découvert la langue chinoise avec ses deux filles de 7 et 8 ans qui ont suivi des cours de chinois dans une association du quartier.

"La facilité d'apprentissage de mes filles m'a poussé à s' intéresser à cette langue qui n'est pas du tout très compliquée. C' est alors que j'ai pris la décision de m'y mettre moi aussi en s' inscrivant à l'IED. Aujourd'hui le résultat est là et je ne compte pas m'arrêter en si bon chemin", dit-il sourire aux lèvres.

A ses côtés est assise Haybado Abdourahman, employée à la Présidence de la République djiboutienne. Par rapport aux autres éleves, Haybado a rejoint le cours de Mandarin avec deux mois de retard. Mais cela ne l'a pas empêchée de "travailler dur" et rattraper son retard afin d'être en même niveau que ses camarades.

A l'entendre, ce qui l'a motivée à apprendre la langue chinoise, c'est "la solidité de la coopération entre son pays et la Chine", qui a pris, a-t-elle dit, des dimensions très importantes avec la construction de nombreuses infrastructures portuaires, aéroportuaires et ferroviaires.

"Aujourd'hui tous les Djiboutiens sont amenés à côtoyer de plus en plus des Chinois dans le cadre de leurs relations professionnelles et personnelles. Je dirai à mes compatriotes que le chinois est la langue d'avenir. C'est une langue facile et passionnante. A l'avenir, je compte parler cette langue comme les Chinois", promet-elle.

La majore de cette promotion, Mlle Mirane Isman, qui travaille au service archives de la Radio Télévision de Djibouti (RTD), se déclare "fière d'avoir décroché la première place et mon premier certificat de cette langue que j'aime beaucoup".

"Je compte bénéficier d'un stage en Chine pour me perfectionner et je vais poursuivre mes études à l'IED pour boucler les autres niveaux", déclare la lauréate. F