Afrique du Sud : le gouvernement appelé à intervenir pour arrêter les licenciements

La Fédération des syndicats sud- africains (COSATU) a réclamé mardi une intervention déterminée de l'État pour mettre fin aux licenciements dans des secteurs stratégies de l'économique, par des nationalisations stratégiques et contrôles étatiques.

Le COSATU "se joint à l'appel lancé par l'Union nationale des employés des mines (NUM), et par l'Union des employés des communications (CWU) pour dire que l'Afrique du Sud ne peut plus se permettre de licenciements", a déclaré Ntai Norman Mampane, actuel porte-parole national du COSATU.

Cette déclaration fait suite à l'annonce la semaine dernière par Lonmin Plc, troisième plus gros producteur de platine au monde, de plans visant à licencier quelque 3 500 ouvriers afin de réduire les coûts de production. Par ailleurs, le géant des télécommunications Telkom envisage également de licencier des milliers de ses employés.

"Les actions de Lonmin et de Telkom démontrent le caractère impitoyable de la mondialisation néolibérale qui détruit des emplois en faveur du capital, pour maintenir ses bénéfices au détriment des employés", a déclaré M. Mampane.

"Le COSATU appelle Lonmin et Telkom à revoir leurs intentions déplaisantes en considérant les objectifs de développement national du pays".

Face à la perspective de licenciements massifs, le COSATU devra mobiliser ses employés et l'ensemble de la société pour combattre les licenciements", a déclaré M. Mampane.

"Tous les employés, y compris Lonmin et Telkom, doivent savoir que nous au COSATU nous préparons à combattre les licenciements. Les employés ne peuvent pas être sacrifiés sur l'autel de la maximisation des bénéfices".

D'après Statistics South Africa, près de 14 000 emplois ont été détruits dans le secteur minier au cours du quatrième trimestre 2014.

Le taux de chômage s'élève officiellement à 24,3 % en Afrique du Sud.

Le nombre élevé de licenciements dans le secteur minier a suscité l'inquiétude du ministre des Ressources minérales, Ngoako Ramatlhodi. Fi