Le Japon tente de détourner l'attention de la communauté internationale du communiqué de Abe (COMMENTAIRE)

Lors d'une réunion du G7, le ministre japonais des Affaires étrangères Fumio Kishida devrait répandre l'idée erronée selon laquelle Beijing pose une menace à la sécurité maritime en mer de Chine méridionale et en mer de Chine orientale.

Une telle tentative de semer la confusion n'est qu'une piètre manœuvre visant à détourner l'attention de plus en plus croissante de la communauté internationale à l'égard du communiqué que le Premier ministre japonais Shinzo Abe publiera pour marquer le 70e anniversaire de la capitulation du Japon lors de la Seconde Guerre mondiale ainsi que de l'absence de remords du Japon vis-à-vis des atrocités qu'il a commises durant la guerre.

En tant que nation insulaire, l'inquiétude du Japon quant à sa sécurité maritime est justifiée. Cependant, monter en épingle une menace inexistante en mer de Chine orientale est de toute évidence exagéré et malveillant.

Comme chacun sait, le passage des navires en mer de Chine orientale n'a jamais été affecté par la dispute territoriale sino-japonaise liées aux îles Diaoyu, qui appartiennent à la Chine depuis longtemps.

En dressant un portrait erroné de cette dispute bilatérale en la faisant passer pour une menace à la sécurité maritime, le Japon cherche à tromper ses partenaires du G7 de sorte qu'ils soutiennent ses revendications sur les îles. Or, il y a fort à parier que les autres membres du groupe ne se laisseront pas tromper.

Bien que plusieurs pays soient impliqués dans des disputes territoriales en mer de Chine méridionale, les voies maritimes n'ont jamais été bloquées ni la liberté de navigation compromise.

Les faits montrent que la Chine et d'autres pays ayant des revendications territoriales sont parfaitement capables de préserver la sécurité maritime en mer de Chine méridionale. Ces pays ont également montré leur volonté de trouver une solution pacifique à leurs différends.

Aucun membre du G7 n'est partie à ces disputes et ne devrait intervenir dans ces affaires.

La manœuvre de M. Kishida vise en réalité à détourner l'attention de la communauté internationale du prochain communiqué de M. Abe, car ce communiqué pourrait chercher à minimiser la culpabilité du Japon pour les atrocités qu'il a commises durant la guerre.

Pour que le Japon devienne un pays normal et joue un rôle plus important sur la scène internationale, il doit d'abord gagner la confiance de la communauté internationale, qui continuera malheureusement à douter que le Japon se soit vraiment repenti de son agression passée étant donné les nombreuses actions par lesquelles le Japon a manifesté son manque de sincérité à ce sujet.

Il semblerait que Tokyo ait besoin qu'on lui rappelle que toute tentative de détourner l'attention du communiqué de M. Abe est futile et ne fera que renforcer la défiance de la communauté internationale à l'égard du Japon.

Pour recevoir l'approbation de la communauté internationale, le communiqué doit reconnaître l'histoire telle qu'elle est et s'excuser sincèrement auprès des pays qui ont souffert de l'invasion et de la colonisation japonaises, plutôt que de réinterpréter de manière fallacieuse le rôle du Japon durant la guerre.