La Chine dément avoir renoncé à son droit de veto à l'AIIB
La Chine a démenti mercredi les reportages affirmant qu'elle avait renoncé au droit de veto à la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures, en jugeant qu'il était encore prématuré d'envisager cette question.
« Les pays participants en sont au stade des négociations quant aux articles de l'association … ; avec l'augmentation du nombre de participants, il est naturel que la part de chaque pays dans l'organisation diminue. Il est inutile de discuter de la question avant que les articles soient formulés », a observé le vice-ministre des Finances Shi Yaobin, sur la page des questions et réponses du site web du ministère.
En citant des sources anonymes, le Wall Street Journal a affirmé mardi que les négociateurs chinois avaient persuadé les principaux pays européens de rompre avec Washington et de s'aligner comme membres fondateurs de la nouvelle banque en promettant d'abandonner le droit de veto de la Chine.
La liste des membres fondateurs de la banque fait l'objet d'un grand intérêt depuis que le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne, l'Italie, le Luxembourg, la Suisse et l'Autriche ont annoncé leur souhait de rejoindre d'AIIB au cours des deux dernières semaines. Il est également probable que l'Australie et la Corée du Sud désirent obtenir le statut de membres fondateurs avant la date butoir du 31 mars. L'AIIB compte déjà 27 membres fondateurs potentiels.
M. Shi a rappelé dans sa réponse publiée mercredi que les pays voulant participer à l'initiative doivent déposer leur demande avant le 31 mars. Il a précisé qu'il faudrait environ deux semaines pour qu'une décision soit prise avant la publication de la liste définitive des membres fondateurs le 15 avril. Après cette date, les pays le souhaitant pourront demander à rejoindre la banque en tant que membres ordinaires.
« L'AIIB est une banque multilatérale de développement ouverte et inclusive. La Chine accueille tous les pays qui souhaitent en faire partie et qui veulent contribuer à l'amélioration des infrastructures en Asie », a déclaré le vice-ministre. « Cependant, la Chine respecte leur décision d'y participer ou non, quel que soit le moment auquel cette décision est prise », a-t-il ajouté.
Il a également rappelé que la Chine est disposée à renforcer la communication avec les autres pays dans le cadre des mécanismes de dialogue économique bilatéraux ou multilatéraux et à coopérer avec les organisations multilatérales existantes.
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