La Lufthansa indique que le crash de l'avion de Germanwings est inexplicable

La Lufthansa, maison mère de la compagnie Germanwings dont un A320 s'est écrasé dans le sud de la France, a indiqué mercredi que la tragédie était inexplicable dans la mesure où l'appareil était en bon état et les pilotes étaient expérimentés.

"Nous ne pouvons comprendre comment un avion sans défaut technique piloté par deux commandants de bord expérimentés a pu faire face à une telle situation à une altitude de croisière", a déclaré le président de la Lufthansa, Carsten Spohr. "Nous n'arrivons pas à croire que cela se soit produit", a-t-il dit.

Le vol 4U9525 de Germanwings est descendu pendant huit minutes peu après avoir atteint son altitude de croisière de 11 582 mètres alors qu'il était en route mardi entre Barcelone et Düsseldorf, et il s'est écrasé dans le sud des Alpes françaises avec 144 passagers et six membres d'équipage à bord. Il n'y aurait aucun survivant.

Les causes du crash restent indéterminées. Les enquêteurs du Bureau fédéral allemand d'enquête sur les accidents aériens ainsi que des experts de la Lufthansa, de Germanwings et d'Airbus ont été envoyés sur le site du crash pour participer à l'enquête.

Le ministre allemand de l'Intérieur Thomas de Maiziere a cependant mis en garde sur les spéculations au sujet des causes du crash, expliquant qu'il n'y avait aucune preuve matérielle de l'implication d'une tierce partie.

Selon Germanwings, le capitaine de l'avion travaillait pour Lufthansa et Germanwings depuis dix ans et avait accumulé plus de 6 000 heures de vol. L'appareil qui s'est écrasé avait 58 300 heures de vol au compteur et avait subi les dernières vérifications de routine lundi.

"L'aviation totalement sûre n'est pas acquise", a ajouté M. Spohr, qualifiant le crash de mardi de tragédie, chose que sa compagnie "travaillait si dur à éviter" et espérait "ne jamais expérimenter".

Plus tôt mercredi, le président de Germanwings Thomas Winkelmann avait annoncé que deux vols spéciaux seraient organisés jeudi pour amener les proches des passagers depuis Barcelone et Düsseldorf vers le sud de la France. Un autre vol amènerait les familles des six membres d'équipage en France. Fin