France/Crash : l'avion a disparu des radars à 10h40 après une descente non autorisée (ministre)
La ministre française de l'Ecologie et ministre de tutelle des Transports, Ségolène Royal, a indiqué mercredi que l'A320 qui s'est écrasé mardi matin, a commencé à "descendre sans autorisation" à partir de 10h31, avant de disparaître des radars à 10h40.
"Jusqu'à 10h30 l'avion est pris en charge par le centre de navigation aérienne d'Aix-en-Provence. Il est à ce moment-là à 11.400 mètres d'altitude au-dessus de Bandol", a expliqué mercredi matin Mme Royal sur BFM-TV, citant le rapport détaillé qui lui a été remis par les contrôleurs aériens du centre d'Aix-en-Provence.
"Lors de ce dernier contact radio, le contrôleur aérien avait indiqué au pilote de maintenir le niveau de vol à 11.400 mètres et de le recontacter ultérieurement. A ce moment-là, le pilote répond et à 10h31 l'avion commence à descendre sans autorisation", a indiqué Mme Royal.
Le pilote est alors "rappelé par le contrôleur aérien et il n'y a pas de réponse et l'avion continue à descendre. Donc à 10h35 les contrôleurs aériens donnent immédiatement l'alerte", a-t-elle détaillé, notant que l'appareil n'était "plus qu'à 2000 mètres d'altitude" à 10h40, moment où il "disparaît des radars".
Ensuite, "les hélicoptères décollent à 10h49 exactement. Le peloton de gendarmerie de haute montagne de Jausiers décolle pour voir ce qui se passe puis il y a une montée en puissance avec les hélicoptères de la sécurité civile de Dignes-les-Bains. Et à 11h10 les hélicoptères sont sur le site et malheureusement retrouvent les restes de l'avion", a ajouté Mme Royal.
Elle a précisé par ailleurs que "la première boîte noire retrouvée va être envoyée à Paris au BEA (Bureau enquête analyse)" et que "l'on saura dans la journée son degré d'exploitation".
Interrogée par à propos de l'hypothèse d'un acte terroriste, la ministre a répondu que "ce n'est pas la piste qui est privilégiée aujourd'hui".
L'appareil, affrété par Germanwings, filiale de Lufthansa, reliait Barcelone (Espagne) à Düsseldorf (Allemagne), avec à son bord 144 passagers et six membres d'équipage.
Il s'est écrasé mardi matin entre Digne et Barcelonnette (Alpes-de-Haute-Provence, sud-est) dans un relief escarpé et a été entièrement disloqué dans le crash.
D'après la presse française, il s'agit de la plus grave catastrophe aérienne en France depuis le crash du Concorde près de l'aéroport de Roissy il y a quinze ans, qui avait fait 113 morts.
Le bureau fédéral allemand chargé d'enquêter sur les accidents aéronautiques a envoyé des enquêteurs en France alors que la France, l'Allemagne et l'Espagne ont ouvert une enquête conjointe pour déterminer les causes de la tragédie.
Les dernières réactions Nombre total de réactions: 0 |
Sans commentaire.
|
Voir les commentaires |