Crash d'un Airbus A320 en France : "la violence du choc laisse peu d'espoir" , selon le ministre français de l'Intérieur (SYNTHESE)
"La violence du choc laisse peu d'espoir. Il importe aussi longtemps que cette enquête n'a pas donné ses résultats, de rester prudent", a déclaré le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve près de la zone où un Airbus A320 de la compagnie allemande Germanwings s'est écrasé ce mardi matin vers 10h30, dans le sud de la France.
Suite au crash, une cellule de crise a été mise en place au ministère français de l'Intérieur à Paris où le roi d'Espagne Felipe VI, en visite officielle en France, s'est entretenu en début d'après-midi avec le chef de l'Etat français François Hollande, ainsi que le Premier ministre français Manuel Valls à propos du drame aérien.
M. Cazeneuve, accompagné de la ministre française de l'Ecologie, Ségolène Royal, de l'ambassadrice allemande Susanne Wasum, et du Secrétaire d'Etat français chargé des Transports Alain Vidalies, s'est rendu mardi après-midi dans la région où le crash a eu lieu, à Seyne-les-Alpes, pour superviser l'enquête en cours.
"Nous sommes ici avec l'ambassadrice d'Allemagne, pour présenter nos condoléances aux familles des victimes ainsi qu'à l'Espagne et à l'Allemagne", a déclaré M. Cazeneuve. "Nous mobilisons des moyens exceptionnels avec 300 sapeurs-pompiers et 300 militaires de la gendarmerie militaire. Les premiers arrivés sur zone ont été les gendarmes de haute-montagne et nous mobilisons dix hélicoptères pour le déroulement de l'enquête."
L'avion avait décollé de Barcelone à 10h01 pour rallier Düsseldorf avec à son bord 144 passagers dont 60 femmes, 82 hommes et deux bébés, et six membres d'équipages, selon des informations fournies par Germanwings, la compagnie filiale de Lufthansa.
Concernant les nationalités des passagers, le dernier bilan officiel fait état de 45 Espagnols et 67 Allemands parmi les victimes. Un groupe de 16 élèves allemands accompagnés de leurs deux professeurs de retour d'un séjour linguistique à Barcelone, faisait partie des passagers. Des cellules d'aide psychologique ont été mises en place à l'aéroport barcelonais du Prat ainsi qu'à celui de Düsseldorf.
La chancelière allemande Angela Merkel, se rendra demain en France. Le roi d'Espagne Felipe VI a suspendu son programme prévu dans le cadre de sa visite officielle en France et devrait rentrer en fin de journée en Espagne. Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy s'est dit "consterné par la tragédie".
La zone du crash, dans les Alpes-de-Haute-Provence, dans le sud de la France, "a été sécurisée", a indiqué la chaîne d'information continue BFM TV, précisant que la carcasse de l'avion localisée à environ 2 500 mètres d'altitude et les débris sont éparpillés "sur deux hectares". En raison des conditions météorologiques difficiles dans cette région montagneuse, le dégagement des corps va prendre "plusieurs jours", a indiqué la gendarmerie, précisant que "les lieux sont gelés pour le début de l'enquête".
Le président de la compagnie allemande Germanwings, Thomas Winkelmann, a indiqué lors d'une conférence de presse en début d'après-midi que l'avion "avait perdu de l'altitude pendant 8 minutes. Puis le contact de l'avion avec les radars français a été perdu à 10h53 et l'avion s'est ensuite écrasé". L'Airbus A320 volait depuis 1991 pour la compagnie aérienne Lufthansa et avait rejoint la flotte de sa compagnie low cost Germanwings en 1994. "Le capitaine de l'avion avait plus de dix ans d'expérience au sein de Lufthansa et Germanwings, et plus de 6 000 heures de vols sur des appareils Airbus", a précisé M. Winkelmann.
Le constructeur Airbus vient d'annoncer qu'elle envoyait des experts techniques sur place pour contribuer à l'enquête en cours. "Les employés d'Airbus adressent leurs pensées et condoléances aux familles et amis touchés par l'accident du vol 4U 9525", a indiqué le constructeur par communiqué.
Une minute de silence a été observée à l'Assemblée nationale. "Un hélicoptère a pu se poser pour constater malheureusement qu'il n'y avait que des victimes", a déclaré le Premier ministre français Manuel Valls, avant d'ajouter qu'"à ce stade, aucune hypothèse ne peut être écartée". Le parquet de Marseille a ouvert une enquête pour homicides involontaires.
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