L'accord à Minsk marque une avancée diplomatique, mais n'est pas suffisant pour stabiliser complètement la situation (spécialiste fr)
L'accord sur un cessez-le-feu dans l'est de l'Ukraine trouvé jeudi à Minsk entre les dirigeants français, allemand, ukrainien et russe, est un accord qui marque une "avancée diplomatique", mais qui pour autant n'est pas suffisant pour stabiliser complètement la situation, a indiqué vendredi Thomas Gomart, spécialiste de la Russie et directeur du développement stratégique de l'Institut français des relations internationales (IFRI), lors une interview téléphonique accordée à l'Agence de Presse Xinhua (Chine Nouvelle).
Interrogé sur l'accord de cessez-le-feu dans l'est de l'Ukraine trouvé jeudi à Minsk entre les dirigeants français, allemand, ukrainien et russe, Thomas Gomart a indiqué qu'il y a deux choses à dire : la première, c'est de souligner les efforts diplomatiques constants de Paris et de Berlin depuis le début de la crise.
"Cet accord conclu jeudi à Minsk traduit l'implication de Paris et de Berlin", a-t-il déclaré.
La deuxième chose, c'est que l'accord obtenu ne garantit pas pour autant une sortie de crise, car restent en suspens les questions de la solidité du cessez-le-feu, et surtout du règlement politique. Pour résumer, c'est un accord qui marque une avancée diplomatique, mais qui pour autant n'est pas suffisant pour stabiliser complètement la situation.
Depuis le début de la crise en Ukraine s'est mis en place le format Normandie, référence à la première réunion ayant réuni Moscou, Kiev, Paris et Berlin lors de la commémoration du 70ème anniversaire du Débarquement allié en juin 2014 en Normandie en France, a poursuivi Thomas Gomart.
La France et l'Allemagne sont au coeur de l'Union européenne. Ils sont les deux principaux pays avec la Grande-Bretagne en termes économique et militaire, et il existe un effet de dynamique d'entraînement beaucoup plus fort lorsque Paris et Berlin sont en mesure de parler à Moscou.
Quant à savoir s'il y a une divergence entre les Américains et les Européens sur la question de l'Ukraine, Thomas Gomart a souligné que Washington a accueilli et soutenu positivement cet accord conclu jeudi. Il faut noter que les Etats-Unis ne sont pas mentionnés dans cet accord, et ce qui est certain, c'est qu'aujourd'hui il existe une solidité transatlantique importante quand on parle de la Russie, a-t-il conclu. Fi
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