Le système juridique sud-africain freiné par le retard des analysesmédico-légales : opposition
Le système juridique sud-africain est gravement freiné par le retard "alarmant" des analyses médico- légales, qui ont entraîné des retards dans les enquêtes et les poursuites dans des affaires de crimes, a rapporté jeudi l'opposition.
Sur l'ensemble du pays, le nombre d'analyses d'échantillons en retard dans les Laboratoires de chimie médico-légale (FCL) s'élevait à 62 261 à la date de novembre 2014, selon l'Alliance démocratique (DA).
"Le fait que les résultats d'analyse d'échantillons sanguins ne soient pas fourni dans les délais provoque des retards dans les enquêtes et les poursuites dans des affaires criminelles", a déclaré Wilmot James, en charge de la santé au sein du cabinet d'opposition.
"Les affaires en jugement dépendantes de preuves médico-légales ne peuvent pas être retardées ou abandonnées. À cause de ce problème, des chauffards continuent de conduire en état d'ivresse et de semer le chaos sur nos routes", a-t-il déclaré aux journalistes au Cap.
Il est temps que le ministre de la Santé, Aron Motsoaledi, s' attaque à la question des laboratoires médico-légaux, avec un sentiment d'urgence, car le pays ne peut plus se permettre de laisser des tueurs potentiels échapper à la loi, a dit M. James.
Des enquêtes ont révélé que les systèmes de gestion et les directions des FCL étaient défaillants et aucun système n'a été mis en place pour encourager un retour rapide des analyses médico- légales, a-t-il indiqué, ajoutant que les coupures de courant constantes avaient aggravé cette situation.
D'après les services de pathologie au sein du département de la santé, les FCL sont équipés de générateurs autonomes, toutefois ceux-ci peuvent arriver à court de combustible lorsque les délestages durent pendant une longue période, de sorte que les FCL se trouvent dans le noir complet.
"Les échantillons sanguins qui n'ont pas été conservés à la bonne température n'ont plus aucune valeur, et ne peuvent donc être utilisés comme pièce à conviction lors des procès", a souligné M. James.
Le responsable a appelé à la mise en place d'une mission interministérielle comprenant les ministères de la Santé, de la Police et des Travaux publics, ainsi que des experts médicaux et légistes, pour étudier la question et rechercher des moyens de répondre à cette crise.
L'Afrique du Sud est critiquée pour son taux de criminalité élevé, mais le pays ne dispose pas d'une base de données médicolégale nationale pour collecter les échantillons d'ADN susceptibles de servir de preuves lors de procès sur des affaires criminelles. F
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