L'Afrique invitée à attirer le secteur privé dans le développement des infrastructures

Les pays africains ont été invités à faire plus pour attirer le secteur privé dans le développement des infrastructures, assurer le développement régional rapide afin de faciliter la circulation des biens, des personnes, des services, des idées et des innovations.

Le Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l'Afrique (CEA), Carlos Lopes, a fait cet appel lors de l'ouverture d'une table ronde de haut niveau sur les infrastructures et le développement, tenue jeudi dans le cadre du comité d'orientation des chefs d'Etat et de gouvernement du Nouveau Partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD) dans la capitale éthiopienne Addis-Abeba.

Tout en louant les progrès réalisés au cours des deux dernières années, M. Lopes a affirmé que des défis restent pour attirer la participation importante du secteur privé, qui, actuellement, ne s' élève qu'à 8 milliards USD par an.

La réticence du secteur privé, a-t-il souligné, est "en partie à cause des craintes sur l'expropriation des actifs, la force exécutoire des contrats et d'autres risques réglementaires qui se posent en raison des cadres incongrues à travers les pays et les sous-régions".

Pour combler le déficit annuel de l'infrastructure de 48 milliards USD par an, les pays doivent mettre en place des politiques appropriées, des cadres juridiques et réglementaires, a- t-il préconisé

M. Lopes a ajouté que la CEA, en partenariat avec l'Union africaine (UA) et l'Agence du NEPAD, va travailler sur un cadre régional commun pour faciliter le financement par le secteur privé des projets d'infrastructure en Afrique.

Le projet impliquera l'élaboration des politiques, des lois et des règlements qui touchent les intérêts du secteur privé et un processus d'harmonisation pour résoudre les problèmes de longue date.

Ceci comprend notamment la préparation et le développement du projet, les lois divergentes, le contenu local, entre autres.

Il a lancé cet appel dans le contexte d'un continent géographiquement fragmenté qui réduit la possibilité de créer de la croissance en exploitant les économies d'échelle. En outre, 40% de sa population vit dans des pays enclavés et la plupart sont isolés et ont mis en place des marchés inefficaces.

"L'intégration régionale est la clé pour résoudre ces inefficacités et stimuler le commerce intra-africain", a-t-il dit.

La Table ronde de haut niveau sur la transformation économique structurelle et l'intégration régionale en Afrique a eu lieu en marge du 24e Sommet de l'UA. F