Merkel appelle depuis Davos à une réforme fiscale urgente en Europe
La chancelière allemande Angela Merkel a appelé jeudi à une réforme fiscale urgente en Europe, au cours de la réunion en cours du Forum économique mondial.
Lors d'une allocution spéciale jeudi après-midi, Mme Merkel a indiqué que l'Europe faisait continuellement face à des défis importants.
"Nous parlons souvent de la crise de la dette souveraine, (et) de la crise de la zone euro, nous avons tout cela relativement sous contrôle, mais nous n'en sommes pas encore sortis, nous n'avons pas dépassé tout cela", a-t-elle déclaré.
"Nous avons besoin d'une solide politique fiscale orientée vers la croissance, nous avons besoin d'investissements, nous avons besoin d'investissements de la part de l'Etat, et avant tout, nous avons besoin d'un environnement qui encourage les investisseurs privés à investir", a poursuivi Mme Merkel.
La dirigeante allemande a fait ce discours avant l'annonce jeudi par la Banque centrale européenne (BCE) de sa décision de commencer un assouplissement quantitatif en rachetant d'ici à l'automne 2016 plus de mille milliards d'euros d'obligations des secteurs public et privé afin de faire face à une inflation faible prolongée.
Mme Merkel a souligné le fait que quelle que soit la décision de la BCE au sujet de l'assouplissement quantitatif, les dirigeants européens ne devaient pas s'arrêter de poursuivre les réformes structurelles significatives.
"Le temps presse", a-t-elle lancé, ajoutant que "chaque jour de report est un jour perdu. Nous devons promouvoir la croissance et créer des emplois à long terme".
Reconnaissant les avancées pour ce qui est des efforts en matière de réforme dans des pays comme l'Italie, l'Espagne et la France, la chancelière a noté que l'Europe avait l'opportunité de sortir renforcée de la crise.
"Le marché unique européen doit devenir moins régulé et plus ouvert", a insisté Mme Merkel.
Selon Mme Merkel, l'Europe doit saisir deux opportunités immédiates. La première: des échanges plus ouverts via le traité de libre-échange transatlantique. La seconde: que l'Europe fixe les normes mondiales en matière de numérisation.
En évoquant l'éventuel scénario d'une sortie de la Grèce de l'union monétaire de 19 pays suite aux élections à venir dans le pays, la chancelière a insisté sur le fait que les actes de l'Allemagne avaient toujours été orientés vers un maintien de la Grèce dans la zone euro.
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