Une université suédoise ferme le premier Institut Confucius d'Europe

Par : Sofia |  Mots clés : université suédoise,ferme,Institut Confucius
French.china.org.cn | Mis à jour le 14-01-2015
Une université suédoise ferme le premier Institut Confucius d'Europe

 

L'Institut Confucius de l'Université de Stockholm, en Suède, fermera en juin prochain, selon un communiqué de presse publié le 7 janvier sur le site Web de l'université. Fondé en 2005, l'Institut est la première antenne de l'Institut à avoir été établie en Europe et la deuxième dans le monde.

Selon le communiqué, l'accord entre l'Institut Confucius et l'Université de Stockholm « a pris fin à la fin de 2014 et ne sera pas renouvelé. » L'Institut fermera le 30 juin 2015.

« La situation est différente aujourd'hui par rapport à il y a dix ans. À cette époque, l'institut a créé une ouverture permettant un meilleur contact avec la Chine, ce qui était important pour nous. Aujourd'hui, nous avons un niveau d'échanges universitaires complètement différent avec la Chine, ce qui rend cette collaboration redondante », peut-on lire dans le communiqué.

« D'une manière générale, la création d'instituts qui sont financés par un autre pays est une pratique plutôt discutable dans le cadre d'une université », a indiqué le communiqué qui citait Astrid Söderbergh Widding, vice-chancelière de l'Université qui s'était exprimée ainsi dans un commentaire au quotidien suédois Dagens Nyheter.

Les Instituts Confucius sont financés conjointement par la Chine et par les universités qui les accueillent.

Tirant son nom de l'ancien philosophe chinois Confucius (551-479 avant J.-C.), l'Institut enseigne le chinois et la culture chinoise dans des universités un peu partout dans le monde, tout comme le British Council de Grande-Bretagne, l'Alliance française de la France ou le Goethe-Institut de l'Allemagne. Actuellement, il y a environ 480 de ces instituts dans le monde, et le plus grand nombre se trouve aux États-Unis, en Corée du Sud et au Japon.

Étant donné que l'Institut Confucius a pris de l'expansion au cours de la dernière décennie, certains ont toutefois commencé à penser qu'il fait partie des efforts déployés par la Chine pour accroître sa « puissance discrète », ce qui a suscité des inquiétudes selon lesquelles il pourrait perturber la liberté universitaire.

Plusieurs universités aux États-Unis, au Canada et dans d'autres pays ont également mis un terme à leurs accords avec l'Institut, et certaines se sont opposées à la création de succursales de l'Institut dans de nouvelles universités d'accueil. En juin dernier, l'Association américaine des professeurs d'université a publié un communiqué exhortant les universités des États-Unis à cesser leur collaboration avec les Instituts Confucius, ce qui a suscité l'attention des médias et des débats aux États-Unis

Le 11 janvier, Cui Hongjian, directeur des études européennes à l'Institut chinois des études internationales, a déclaré au journal chinois Global Times que certains Occidentaux nourrissent encore des préjugés idéologiques à l'égard de la Chine et supposent que l'Institut Confucius, dirigé par le gouvernement, est un outil permettant à la Chine d'exporter son idéologie. La Chine contemporaine et ses réalisations font inévitablement l'objet des conversations dans les classes de l'Institut, mais certains interprètent cela comme faisant partie des efforts de la Chine pour exporter son idéologie, a-t-il dit.

Cependant, M. Cui a également noté que l'Institut doit également réfléchir à sa promotion et à ses activités dans le monde. Par exemple, il devrait diversifier ses modes d'enseignement et s'adapter davantage à la culture des pays hôtes, a-t-il ajouté.

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