Obama appelle Hollande pour discuter de l'attentat contre Charlie Hebdo
Le président américain Barack Obama a appelé mercredi après-midi son homologue français François Hollande pour présenter ses condoléances après l'attaque meurtrière contre le siège d'un journal à Paris, offrant au président français toutes les ressources américaines disponibles pour aider la France.
Durant cette conversation téléphonique tenue à bord de son Air Force One, M. Obama a tenu a exprimé sa "solidarité" avec le peuple français suite à cette "affreuse attaque terroriste" où trois hommes armés et masqués ont ouvert le feu avec des fusils d'assaut sur les employés du journal hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, puis échangé des coups de feu avec la police dans la rue avant de s'enfuir à bord de leur véhicule.
Douze personnes ont été tuées dans cet attentat, le plus meurtrier à Paris depuis 1995. Parmi les victimes, dix journalistes, un membre des forces de l'ordre, et un économiste invité par le journal. Onze autres personnes ont été blessées dans l'attaque, dont quatre qui sont encore dans un état grave.
Durant sa conversation avec M. Hollande, M. Obama a "offert les ressources des Etats-Unis pour soutenir la France dans ses efforts pour identifier, arrêter, et mener en justice les responsables de cet attaque terroriste, ainsi que tous ceux qui les ont aidé à la préparer", a annoncé la Maison Blanche dans un communiqué.
Il a été ajouté que M. Hollande a remercié M. Obama pour "ses mots de soutien" et l'a tenu informé des avancées sur la prise en charge des victimes et sur la chasse à l'homme lancée dans Paris, promettant de "ne pas faiblir devant une telle adversité".
Plus tôt dans la journée, le président américain a fortement condamné cette attaque, ajoutant avant une réunion avec le secrétaire d'Etat John Kerry : "Je pense qu'il est important pour nous de reconnaître que de telles attaques peuvent arriver n'importe où dans le monde".
Il a de plus annoncé qu'il allait envisager avec M. Kerry des moyens pour protéger les Américains vivant à Paris, en Europe, au Moyen-Orient et dans le reste du monde.
Durant son entrevue avec le ministre polonais des Affaires étrangères Grzegorz Schetyna, John Kerry a décrit l'attaque sur le journal satirique Charlie Hebdo comme "une bataille dans une guerre de plus grande envergure" entre la civilisation et ceux qui sont opposés à un monde civilisé.
François Hollande a annoncé sur les lieux du crime que la France, cible de combattants islamistes suites à ses frappes militaires lancées contre des places fortes islamistes en Irak et au Sahel, avait déjoué plusieurs attaques terroristes ces dernières semaines.
Les bureaux de Charlie Hebdo, situés dans le 11e arrondissement de Paris, avaient déjà été incendiés en 2011 suite à la publication controversée d'une série de caricatures représentant le prophète Mahomet.
Dans sa dernière publication, le journal hebdomadaire tournait en ridicule le dirigeant de l'Etat islamique Abou Bakr al-Baghdadi, qui s'est déjà emparé de seize villes importantes en Irak et en Syrie.
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