Climat : le projet de pacte de Lima est vital pour l'accord de Paris en 2015 (Ban Ki-moon)
Le projet de pacte qui doit être atteint à Lima est vital dans la mesure où il fournira une base solide pour un accord climatique contraignant à Paris en 2015, a indiqué mardi le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon, appelant les négociateurs de la conférence de l'ONU sur les changements climatiques, au Pérou, à agir de manière unie pour rédiger un projet de texte équilibré et cohérent.
"Il n'est plus temps pour des ajustements mais pour des vraies transformations. L'heure de l'action est venue", a déclaré M. Ban lors de son allocution devant la conférence des Nations Unies sur les changements climatiques, qui se tient actuellement à Lima, la capitale du Pérou.
"Nous sommes à un moment historique à Lima pour écrire un nouveau chapitre, parvenir à un accord universel et parler d'une seule voix. J'appelle les gouvernements à investir dans cet accord climatique. A Lima, nous devons rédiger un projet de texte équilibré et cohérent", a lancé le secrétaire général de l'ONU.
Notant qu'il y avait encore une possibilité de rester dans le cadre du plafond accepté internationalement de moins de 2° Celsius d'augmentation des températures dans le monde, M. Ban a expliqué: "Nous devons agir maintenant, mais l'occasion sera vite passée. Tous les pays doivent faire partie de la solution."
M. Ban a appelé les gouvernements à parvenir à un projet de texte équilibré et cohérent pour établir une base solide en vue d'un accord à Paris en 2015 et a appelé les parties concernées à parvenir à une entente au sujet des contributions volontaires déterminées nationalement et du financement du fonds pour le climat.
Il a fait cinq demandes lors de la conférence: un projet d'accord équilibré pour servir de base à Paris, une entente au sujet des engagements que doivent prendre les différents pays, plus d'engagements auprès du Fonds vert pour le climat et une orientation pour atteindre les 100 milliards de dollars par an d'ici 2020 au bénéfice des pays les plus pauvres, une action coordonnée pour encourager le secteur privé, les entrepriss et la société civile, et enfin la ratification de l'amendement de Doha au protocole de Kyoto lors de la deuxième période d'engagement.
M. Ban s'est également dit satisfait des récentes initiatives climatiques de la Chine, des Etats-Unis et de l'Union européenne en amont de la conférence, dont il a expliqué qu'elles ouvraient la porte à toutes les économies les plus importantes et particulièrement aux autres nations industrialisées pour faire valoir leurs contributions à l'accord de Paris en temps opportun.
Manuel Pulgar-Vidal, le président de la COP 20/CMP 10, a lancé la réunion de mardi en insistant sur "l'esprit de Lima". Le ministre péruvien de l'Environnement a expliqué qu'il suivait étroitement les négociations, et particulièrement celles concernant un accord climatique pour 2015.
Christiana Figueres, la secrétaire exécutive de la de Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) a mis en garde les délégués: "Nous manquons de temps. Il nous faut planter les graines pour un monde plus sûr, juste et prospère".
Elle a noté que l'heure était venue d'oublier les changements étapes par étapes et a demandé aux dirigeants "d'orienter courageusement le monde vers une transformation profonde et fondamentale".
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