Centre d'écoutes satellitaires chinois : réponse du ministère français des Affaires étrangères

Par : Vivienne |  Mots clés : France,Chine
French.china.org.cn | Mis à jour le 09-12-2014

La semaine dernière, le magazine d'actualité français l'Obs a récemment révélé dans un reportage l'existence d'un centre d'écoutes satellitaires chinois dans le Val-de-Marnes. Interrogé sur le sujet le 7 décembre, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères et du Développement international a répondu que les relations entre la France et la Chine, qui est un pays ami, étaient excellentes et fondées sur la confiance. Il n'a toutefois pas souhaité faire de commentaire.

Selon un article paru il y a peu, des journalistes du Nouvel Observateur on découvert une annexe discrète de l'ambassade de Chine, située dans une rue peu fréquentée de Chevilly-Larue (Val-de-Marne), banlieue pavillonnaire du sud de Paris, qui sert officiellement d'hébergement à une partie du personnel diplomatique chinois. Or, l'article affirme qu'il s'agit en réalité d'un centre d'écoute satellitaire probablement installé par le régime de Beijing pour écouter l'Europe, l'Afrique et le Moyen-Orient.

Sur le toit de l'immeuble sont perchées trois immenses paraboles, dont la première a été installée il y a trois ou quatre ans et la dernière, qui fait plus de 5 mètres de haut, est flambant neuve. Les officiels chinois défendent un « service logistique » de l'ambassade et expliquent que les antennes servent à « la communication », sans donner plus de détails. Pour l'Obs, il s'agit d'un « centre secret d'écoutes satellitaires » : sur les trois paraboles installées, deux serviraient à écouter et la troisième à transmettre vers la Chine les informations récoltées.

Selon un reportage du journal Le Parisien, le Quai d'Orsay a répondu de manière lapidaire « pas de commentaire » aux questions sur le sujet, ajoutant que les relations entre la France et la Chine, qui est un pays ami, étaient excellentes et fondées sur la confiance. Le ministère a également assuré que la France n'acceptait aucun compromis sur la sécurité nationale pour aucun pays.

D'après Cui Hongjian, chef du département d'études européennes de l'Institut chinois des études internationales, une telle révélation semble ridicule : « s'il s'agissait vraiment d'un centre secret d'écoutes, ne serait-il pas un peu trop visible ? » Toutes les ambassades chinoises utilisent un tel dispositif de communication, puisque leur principale responsabilité est de communiquer à temps la situation du pays où elles sont implantées, a expliqué Cui.

Cui Hongjian a déclaré que, contrairement à la presse allemande, la presse française suspectait rarement la Chine d'espionnage. Interrogé sur la raison de la propagation par les médias français de ces accusations d'espionnage, Cui a répondu que l'économie française ayant stagné ces dernières années, la France a connu un déclin de son statut au sein de l'Union européenne, ce qui a accru la sensibilité des médias français, les poussant à porter des accusations infondées.

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