La Conférence de Lima s'ouvre dans un climat de différends
French.china.org.cn | Mis à jour le 02-12-2014
La 20e conférence des parties (COP20) à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et la 10e Réunion des parties au protocole de Kyoto (CMP10) s'est ouverte à Lima le 1er décembre. La porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Hua Chunying a déclaré que la Chine est prête à adopter une attitude positive et constructive, pour obtenir des résultats positifs à l'occasion de cette conférence dans la capitale du Pérou.
De sérieuses divergences opposent les parties
Bien souvent, les négociations sur le climat de l'ONU sont vues comme « de nombreux accords, peu de mise en œuvre », en raison de leur incapacité à faire l'unanimité sur les questions de fond.
Certains pays développés ont insisté sur l'aspect de « réduction » d'un nouvel accord, dans l'objectif de contraindre les pays en développement, en particulier les économies émergentes, à prendre plus d'engagements pour réduire leurs émissions en échange d'un soutien financier et technique auquel ils portent peu d'intérêt. Ils visent également à limiter les discussions sur le contenu de la « contribution discrétionnaire » aux réductions proposées. Alors que les pays en développement demandent un rééquilibrage tenant compte des réductions, avec un soutien financier, des transferts de technologie et le développement des capacités des pays, des éléments qui devraient également être pris en compte dans la contribution de chacun.
Lors des précédentes négociations sur le climat, les États-Unis et presque tous les pays développés ont cherché à se soustraire à leurs responsabilités. Ces dernières années, malgré les objectifs avancés par le président américain Barack Obama en matière de réduction des émissions, d'engagements et de programmes, les résultats n'ont pas été à la hauteur des annonces. Certains analystes estiment que durant la conférence de Lima, les États-Unis tenteront de faire pression sur d'autres pays pour qu'ils s'engagent à réduire davantage leurs émissions, tout en se soustrayant eux-mêmes à leurs engagements. L'UE espère que la réunion permettra d'assurer l'annonce dans les mois à venir d'objectifs transparents, quantifiables et comparables de chaque État pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Depuis la conférence de Copenhague en 2009, les petits et moyens pays en développement d'Amérique latine et d'autres régions se sont retrouvés sur le devant de la scène dans les négociations internationales sur le climat, et ont demandé à la communauté internationale de prendre des mesures plus strictes pour réduire les émissions.
La position claire de la Chine
Su Wei, négociateur en chef de la délégation chinoise, a présenté il y a quelques jours les attentes de la Chine en vue de la conférence sur le climat. Le pays estime que les pays développés devraient améliorer considérablement leurs efforts de réduction d'ici 2020, et remplir leurs engagements en matière de soutien financier, de transfert de technologie et de renforcement des capacités des pays en développement. La Chine espère que la conférence de Lima suivra le principe de responsabilités communes mais différenciées en fonction des capacités de chacun. Le pays souhaite agir pour arriver à un nouvel accord l'année prochaine lors de conférence de Paris, afin de progresser dans la lutte contre le changement climatique après 2020.
La porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Hua Chunying a dit que la Chine estime que la conférence de Lima devrait obtenir des résultats concrets sur trois aspects.
Premièrement, déterminer les éléments clés du prochain projet d'accord. Ceci est une tâche cruciale pour assurer que l'accord soit conclu à la date prévue, et la priorité de la présente conférence. La Chine espère que les parties tenteront de parvenir à un consensus sur ces éléments, et que les aspects sur lesquels il est temporairement impossible de s'entendre seront suivis de manière appropriée, en veillant à respecter les exigences de la conférence de Doha pour que les négociations aboutissement à un texte d'accord d'ici mai 2015.
Deuxièmement, l'information sur la « contribution » de chacun doit être claire. La conférence de Lima doit obtenir des informations claires sur la « contribution discrétionnaire » des pays pour lutter contre les changements climatiques après 2020. Toutes les parties doivent explorer activement des solutions acceptables pour tous.
Troisièmement, les efforts en vue de 2020 doivent être améliorés. À cette date, les pays développés doivent avoir honoré leurs engagements en matière de soutien financier, de transfert de technologie et de renforcement des capacités dans les pays en développement.
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