15e Sommet de la Francophonie : Ebola et le respect de la démocratie préoccupent (SYNTHESE)
Plusieurs chefs d'Etats participant au 15e Sommet de la Francophonie, ouvert samedi à Diamniado (30 km de Dakar), ont appelé à renforcer la solidarité avec les pays affectés par le virus Ebola et à respecter le jeu démocratique.
Dans son discours de bienvenue, le président sénégalais Macky Sall a demandé à tous les pays membres de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) de se joindre aux efforts en cours dans les pays affectés par le virus Ebola pour vaincre cette maladie.
Le président guinéen Alpha Condé, dont le pays est l'un des plus touchés par l'épidémie de fièvre à virus Ebola, a mis en garde contre l'isolement dans lequel on serait tenté de confiner les Etats touchés par cette maladie, appelant les Etats de l'OIF à se battre "contre l'isolement et la stigmatisation [qui] sont même plus nocifs que l'épidémie de fièvre Ebola".
"En se fondant sur les valeurs de la Francophonie, la Guinée en appelle aux Etats membres ayant pris des mesures restrictives contre les pays atteints" à faire preuve de "solidarité" envers ces derniers, a poursuivi le président guinéen.
De son côté, le président français François Hollande a annoncé que son pays va construire sur le territoire africain un centre spécialisé dédié aux soignants dépêchés en Afrique afin de leur assurer une prise en charge médicale sur place en cas d'atteinte de la maladie à virus Ebola.
"Il nous faut un centre dédié au personnel soignant envoyé en Afrique et dans les pays qui souffrent d'Ebola pour que ce personnel ne se déplace plus ailleurs pour se soigner en cas d' atteinte", a-t-il ajouté.
Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a annoncé dans son discours que son pays n'a plus de cas d'Ebola. "Je le dis avec un plaisir d'autant plus infini (..) que j'ai reçu ce matin une communication" de la coordination de la lutte contre Ebola, assurant que le dernier cas suspect s'est avéré négatif, a-t-il déclaré.
La question de démocratie a aussi préoccupé les dirigeants des pays francophones. "La Francophonie est soucieuse des règles de démocratie, de liberté du vote, de respect des lois constitutionnelles et de l'aspiration des peuples, de tous les peuples, à des élections libres", a martelé le président français.
Selon lui, "là où les règles constitutionnelles sont malmenées, là où la liberté est bafouée, là où l'alternance est empêchée, les citoyens de ces pays sauront trouver dans l'espace francophone du soutien nécessaire pour faire prévaloir la justice, le droit et la démocratie".
Le président Hollande a mis en garde les dirigeants qui voudraient se maintenir "en violant l'ordre constitutionnel", citant les exemples de la Tunisie et du Burkina Faso où des émeutes ont eu raisons de leurs dirigeants.
Le Sommet de la Francophonie qui prend fin dimanche doit désigner un nouveau secrétaire général de l'OIF pour succéder au Sénégalais Abdou Diouf, ancien chef de l'Etat du Sénégal (1981- 2000).
Dans les discours prononcés à l'ouverture du sommet, un hommage appuyé a été rendu à ce dernier pour le rôle joué dans le renforcement du rayonnement de l'OIF.
Le président sénégalais Macky Sall a d'ailleurs annoncé que le nom d'Abdou Diouf sera donné au nouveau Centre international de conférence édifié à Diamniadio (à 30 km de Dakar), qui abrite le 15e sommet de l'OIF.
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