Sarkozy espère écraser ses rivaux lors du vote pour la direction de son parti

Par : LIANG Chen |  Mots clés : Sarkozy, France
French.china.org.cn | Mis à jour le 27-11-2014

Les espoirs de Nicolas Sarkozy de briguer un nouveau mandat de président en France en 2017 vont faire face samedi à un premier test crucial avec le vote des membres de son partien crise,les conservateursde l'UMP, pour choisir un nouveau leader.

Nicolas Sarkozy, qui trépigne d'impatience dans les coulisses depuis sa défaite lors des présidentielles de 2012 face au socialiste François Hollande, est favori pour devenir le président de l'UMP. Mais il sait aussi qu'une victoire écrasante dissuaderaitses rivaux au sein du parti de se présenter plus tard pour le défier pour le ticket présidentiel.

« S'il obtient moins de 70%,cela pourrait inciter d'autres à l'UMP à y voir une fenêtre d'opportunité », estime Jean-Daniel Levy, de l'institut de sondage Harris Interactive.

Avec le niveau de popularité de François Hollande qui a atteint des niveaux bas recordà cause des hausses d'impôts et de son incapacité à lutter contre le chômage, les conservateurs de l'opposition devraient avoir le vent en poupe.

Mais l'UMP est depuis longtemps déchirée par des querelles de leadership et est embourbée dans une enquête judiciaire sur des irrégularités présumées de financement, tandis que certains de ses électeurs ont été séduits par une extrême-droite renaissante, celle du Front National dirigé par Marine Le Pen.

Lutteur politique qui divise l'opinion française et ne fait pas secret de sa piètre opinion de François Hollande, Nicolas Sarkozy est revenu au pas de charge en septembre avec une plate-forme de droite visant à reconquérir les électeurs de Marine Le Pen et refonder son parti vieux de 12 ans.

Il cherche désormais à séduire les électeurs conservateurs inquiets de l'aspectmulticulturel de la France, qui compte la plus grande minorité musulmane de tous les pays de l'Union Européenne.

« Pour être un citoyen français, vous devez adopter le mode de vie français, accepter les règles de la République française et embrasser sa langue et sa culture », a déclaré Nicolas Sarkozy lors d'un rassemblement à Paris ce mois-ci.

Nicolas Sarkozy, qui soutient que sa première tentative de restructurer l'économie a échoué à cause de la crise de la dette de la zone Euro, promet d'utiliser un éventuel second mandat pour réduire massivement les dépenses publiques et réorganiser les lois de protection du travail du pays.

Dans une rhétorique souvent ressemblant à celle des eurosceptiques britanniques, l'homme politique âgé de 59 ans a demandé à l'UE de restituer tous ses pouvoirs aux gouvernements nationaux, sauf ceux de base, et, sous la pression des conservateurs sociaux, a promis de révoquer une loi de 2013 autorisant le mariage entre personnes de même sexe.

Un ton strident

Bien que cela fonctionne avec certains des plus fidèles de l'UMP, d'autres ont été désarçonnés par son ton strident et son implication dans des affaires juridiques, qui vont du trafic d'influence à l'affaire de financement des partis politiques qui a coûté sa place un allié proche qui dirigeait autrefois l'UMP.

Nicolas Sarkozy dit qu'il est la victime innocente d'un complot à motivation politique, mais ces préoccupations ont tout de même pesé sur sa popularité. Une enquête de week-end menée par l'institut de sondage Odoxa a ainsi montré que seulement 63%des partisansde l'UMP veulent le ramener à la barre, soit 10 points de moins en un mois.

Son principal challenger s'appuie sur le fait que Sarkozy n'a annoncé qu'il allait abroger le mariage entre personnes de même sexe qu'après des semaines de tergiversations pour l'accuser d'affiner sa politique avecdu cynisme politique pour aller à la chasse aux votes.

«Je dis la même chose si je parle à ma femme, à des enfants ou à des fidèles du parti -parce que j'ai des convictions», a ainsi dit Bruno Le Maire, qui a déclaré dans une interview à Reuters que l'abrogation de la loi sur le mariage pour tous serait dans tous les cas politiquement impossible.

Bruno Le Maire, 45 ans, ancien ministre sous Nicolas Sarkozy, peut encore faire assez pour priver son ex-patron d'une victoire écrasante.

Cela encouragerait sans doute les ambitions présidentielles desplus importants des rivaux conservateurs de Nicolas Sarkozy,qui attendent dans les coulisses.

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