Ebola : le Cameroun rouvre ses frontières avec le Nigeria

Les voyageurs en provenance et en direction du Nigeria peuvent à nouveau reprendre leurs déplacements au Cameroun, les autorités de Yaoundé ayant décidé de lever la mesure de fermeture de leurs frontières avec ce pays d' Afrique de l'Ouest qui a réussi à éradiquer l'épidémie d'Ebola qui y sévissait comme en Sierra Leone, au Liberia et en Guinée-Conakry.

Cette décision fait suite "à l'annonce de l'Organisation mondiale de la santé déclarant le Nigeria désormais exempt de la maladie à virus Ebola et sur hautes instructions de Monsieur le président de la République, chef de l'Etat", souligne le communiqué officiel publié vendredi dans le quotidien gouvernemental camerounais Cameroon Tribune.

Sont ainsi rétablies, d'après ce texte signé des ministres des Transports Robert Nkili et de la Santé publique André Mama Fouda, les liaisons aériennes et maritimes entre les deux pays voisins. C' est une réouverture partielle qui ne prend cependant pas en compte le transport des passagers pour les liaisons maritimes.

Ce qui signifie que les autorités camerounaises demeurent prudentes dans cette normalisation de la circulation des personnes et des biens à l'égard du géant ouest-africain, devenu depuis cette année la première économie africain devant l'Afrique du Sud et avec lequel le Cameroun partage une longue frontière terrestre commune de plus de 2.000 km, réputée poreuse.

Avec l'insécurité dans sa partie septentrionale liée aux attaques de la secte islamiste nigériane Boko Haram, le risque d' importation de l'épidémie apparaissait grand.

Avec les autres pays encore affectés, dont la Sierra Leone, le Liberia et la Guinée-Conakry, la fermeture de ses frontières reste maintenue. Même la République démocratique du Congo (RDC) reste sous le coup de cette mesure.

"Toutefois, les mesures de surveillance et de contrôle de la maladie à virus Ebola restent en vigueur et renforcées à toutes les portes d'entrée au Cameroun", précise en outre le communiqué du gouvernement. Depuis l'apparition de la maladie en Afrique de l'Ouest, aucun cas n'a du reste été enregistré dans le pays, selon les autorités qui avaient annoncé fin août le déblocage d'une somme de 630 millions de francs CFA (1,26 million USD) pour le plan national de prévention et de réaction relatif à la menace pesant sur la santé des populations. F