Mali : le gouverment optimiste pour un accord de paix global et définitif avec les groupes armés

Le gouvernement du Mali est optimiste pour la signature d'un accord de paix global et définitif à l'issue des pourparlers d'Alger entre les autorités maliennes et les groupes armés du nord du pays, a affirmé vendredi à Bamako le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, lors d'une cérémonie marquant la célébration de la Journée internationale des Nations unies.

Les pourparlers d'Alger ont été interrompus cette semaine afin de permettre aux différentes parties de présenter à leurs responsables le document de synthèse produit par la médiation.

D'après le chef de la diplomatie malienne, les liens historiques entre son pays et les Nations unies ont une signification encore plus importante aujourd'hui compte tenu du contexte. Selon lui, "le jeune État du Mali, sous la clairvoyance de feu le président Modibo Keïta ne s'était pas trompé en adhérant aux Nations unies, six jours seulement après son accession à la souveraineté internationale, c'était le 28 septembre 1960".

A son avis, la célébration de la Journée internationale des Nations unies intervient cette année dans un contexte particulièrement difficile pour le Mali "qui oeuvre avec le soutien et l'accompagnement très fort de la communauté internationale à résoudre définitivement par un dialogue national inclusif, la crise récurrente que connaissent les régions septentrionales de notre pays".

"Nous voudrions réitérer ici notre confiance, mais aussi notre optimisme quant aux résultats positifs attendus en ce qui concerne le processus en cours à Alger et devant aboutir à la réconciliation nationale", a ajouté M. Diop.

M. David Gressly, représentant spécial adjoint du secrétaire général de l'ONU, officier en charge de la Mission des Nations Unies au Mali (MINUSMA) et coordonnateur humanitaire et coordonnateur résident du Système des Nations uies au Mali, a abondé dans le même sens.

"Les Nations unies et le Mali sont des partenaires indéfectibles, et ce, depuis le lendemain de l'indépendance, période au cours de laquelle les premières Agences des Nations unies ont implanté leurs représentations résidentes à Bamako", a-t- il dit.

"Aujourd'hui, en ces temps difficiles pour le pays, les Nations unies au Mali ont considérablement élargi leurs domaines d' interventions. On dénombre 19 Agences des Nations unies opérationnelles à différents niveaux de représentations aux côtés de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la Stabilité au Mali dont le rôle est de soutenir le Mali dans ses efforts en faveur de la consolidation de la paix", a conclu David Gressly.

Au cours de cette cérémonie, l'assistance a eu droit au traditionnel message du Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, dans lequel il soutient qu'en ces temps de crises multiples, l'ONU est plus nécessaire que jamais, car, dit-il, "la pauvreté, la maladie, le terrorisme, la discrimination et les changements climatiques font des ravages considérables et des millions de personnes continuent d'être exploitées dans des conditions déplorables, victimes du travail forcé, de la traite d' êtres humains, de l'esclavage sexuel ou de mauvaises conditions de travail dans les usines, les champs et les mines".

"Engageons-nous à nouveau, en ce moment décisif, à rendre les marginalisés et les vulnérables maîtres de leur avenir. A l' occasion de la Journée des Nations unies, j'invite les gouvernements et les particuliers à faire cause commune pour le bien de tous", a conclu Ban Ki-moon.

Une minute de silence a été observée à la mémoire de tous les casques bleus décédés en opération au Mali.