France : le gouvernement nomme une ambassadrice et coordinatrice de la task-force interministérielle Ebola

Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a nommé Christine Fages ambassadrice et coordinatrice de la task-force interministérielle Ebola, selon un communiqué de presse rendu public ce mercredi par le Quai d'Orsay.

Cette décision du gouvernement français intervient suite à l'infection d'une infirmière en Espagne par le virus Ebola, premier cas mondial avéré de contagion du virus mortel constaté hors d'Afrique où l'épidémie ne cesse de se propager.

Par ailleurs, une projection statistiaque menée depuis plusieurs mois par des chercheurs de la Northeastern University (Boston) aux Etats-Unis a placé depuis quelques jours la France en deuxième position des pays qui risquent le plus de connaître un cas de contamination par le virus Ebola sur son territoire d'ici à la fin octobre.

Face à une crainte de plus en plus élevée d'une éventuelle propagation du virus en Europe et sur les autres continent du monde, le gouvernement français, à l'instar des autorités des autres pays, a accentué sa mobilisation pour répondre à la crise.

"Au niveau bilatéral, notre aide se concentre, à la demande de la communauté internationale, sur la Guinée. Elle sera renforcée prochainement par un centre de traitement Ebola, dont la création a été décidée par le président de la République", a annoncé le Quai d'Orsay dans le communiqué.

Selon le communiqué, avec ses contributions multilatérales, l'aide de la France a atteint plus de 70 millions d'euros. "Nous avons pris de nombreuses initiatives pour renforcer la réponse internationale à l'épidémie, en lien avec nos partenaires européens et les organisations internationales", indique le document.

S'exprimant lundi dernier à l'Elysée, aux côtés de la présidente de la Commission de l'Union africaine, Nkosazana Dlamini Zuma, le président français François Hollande a affirmé que la France est "en situation de pouvoir soigner" des personnes atteintes par le virus Ebola "si des cas se produisaient" sur son territoire.

Soulignant que l'épidémie de fièvre Ebola est "une menace majeure, pas simplement pour les pays africains concernés, mais pour l'ensemble du monde", le président Hollande a appelé à accélérer et amplifier les recherches pour qu'un vaccin puisse être trouvé.