Un 2^e Dialogue économique et financier sino-français de haut niveau très fructueux

Le 15 septembre s'est tenu à Paris le 2^e Dialogue économique et financier sino-français de haut niveau, coprésidé par le vice-Premier Ministre chinois Ma Kai et le ministre français des Finances et des Comptes publics Michel Sapin. Durant le dialogue, la partie chinoise et la partie française sont parvenues à un total de 46 résultats mutuellement bénéfiques et gagnant-gagnant, portant sur la coordination des politiques macroéconomiques, la finance, la fiscalité et le commerce et l'investissement. Interviewé deux jours après l'évènement, M. Ding Yifan, chercheur à l'Institut de recherche sur le développement mondial relevant du Centre de recherches du Conseil des affaires d'Etat sur le développement, a déclaré qu'il existait entre les deux pays un grand potentiel de coopération sur les plans économique, commercial et financier.

L'un des résultats auxquels a abouti le Dialogue est l'obtention par deux institutions françaises de licences RQFII (Renminbi Qualified Foreign Institutional Investors), qui deviennent ainsi les deux premiers établissements français qualifiés pour investir sur le marché des capitaux chinois. Selon Ding Yifan, cette mesure permettra de faciliter les investissements dans les deux sens :

« Une fois en possession des licences, les deux institutions financières françaises pourront investir plus aisément sur le marché chinois ; mais cela stimulera également les investissements chinois en France. Cela ouvre une porte d'entrée aux investissements chinois, qui pourront même accéder au vaste marché européen via le marché français ».

Plusieurs centres offshore en renminbi se développent actuellement en Europe, et leurs progrès sont encourageants. Lors du Dialogue économique et financier sino-français de haut niveau, la branche parisienne de la Banque de Chine a été autorisée à agir comme banque de compensation pour le yuan, ce qui fait de l'établissement la 3e banque désignée par la Banque centrale de Chine pour le règlement des transactions en renminbi en Europe. Pour Ding Yifan, la banque de compensation parisienne présente des avantages particuliers que n'offrent pas celles de Londres et de Frankfort.

« Tout d'abord, ceci est une bonne nouvelle. De nombreuses banques centrales étrangères ont manifesté très tôt leur volonté d'établir des marchés offshore en yuans. Londres disposait d'un environnement et d'infrastructures favorables aux investissements en raison de facteurs historiques, et Frankfort est le siège de la Banque centrale européenne. A côtés d'elles, Paris n'avait pas vraiment d'atout à faire valoir.

Cependant, Paris, siège de l'Euronext N.V., relie entre eux de nombreux pays européens. Cela permet de mener avec la Chine des échanges commerciaux abondants, et la vitalité de la Bourse de Paris pourra aussi insuffler de l'espoir aux entreprises chinoises en quête de financement. Un autre atout de la capitale française est que Paris est très largement connectée au continent africain, ce qui permettra à sa banque de compensation en renminbi de jouer un rôle de trait d'union pour les entreprises chinoises souhaitant investir en Afrique ».

A l'heure actuelle, la situation économique mondiale demeure fragile. Malgré une reprise économique, le regain de dynamisme demeure globalement lent, fragile et instable, avec des divergences selon les zones. Durant le Dialogue, la Chine et la France sont parvenues à un consensus pour renforcer leur coordination en matière de politique macroéconomique ; les deux pays se sont engagés à poursuivre leur coopération au sein du FMI et du G20, à promouvoir ensemble la réforme de la gouvernance économique mondiale, tout en poursuivant leurs propres efforts de restructuration économique. Selon Ding Yifan, la Chine et la France, une économie émergente et une économie développée, peuvent se faire échos l'une à l'autre concernant la réforme du système financier international et celle du FMI.

M. Ding Yifan a déclaré que le 2e Dialogue économique et financier sino-français de haut niveau avait donné une nouvelle impulsion aux relations de ces deux pays qui partagent de larges intérêts communs.

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