Ebola : le patient britannique en Afrique de l'Ouest évacué à Londres

Un travailleur de la santé britannique résidant en Sierra Leone, qui a été diagnostiqué comme porteur du virus Ebola, a été rapatrié à Londres, ont déclaré dimanche les autorités britanniques.

Le ministère de la Santé a confirmé que, sous un avis médical, une décision a été prise pour évacuer le patient britannique, qui "n'est pas actuellement gravement malade".

Le patient est évacué d'urgence dans un avion C17 spécialement équipé de la Royal Air Force (RAF) à l'aéroport RAF Northolt, a indiqué le département dans un communiqué.

A son arrivée en Grande-Bretagne, le patient sera transporté à une unité d'isolement au Royal Free Hospital au nord de Londres, selon le communiqué.

Les médias locaux ont rapporté que, l'homme de 29 ans qui serait un infirmier du nom de William, a contracté le virus en s'occupant d'un patient dans un hôpital où 15 infirmières ont déjà succombé à la maladie.

Mais le ministère de la Santé a noté : "Aucun autre détail sur le patient ne sera fourni par souci de confidentialité".

Le professeur John Watson, médecin en chef adjoint, a assuré que le risque global pour le public en Grande-Bretagne "reste très faible".

"Les hôpitaux du Royaume-Uni ont une expérience avérée dans la lutte contre les maladies infectieuses importées et ce patient sera isolé et recevra les meilleurs soins possibles", a-t-il dit.

Le docteur Paul Cosford, directeur de la protection de la santé aux services de santé publique en Angleterre, a également déclaré que: "Pour que Ebola soit transmis d'une personne à l'autre le contact avec du sang ou d'autres fluides corporels est nécessaire, donc le risque pour la population générale reste très faible".

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le virus Ebola se transmet par contact avec les fluides corporels. Les gens apportant des soins ou travaillant auprès des patients infectés sont donc un groupe à haut risque reconnu.

En date du 20 août, le nombre total de cas attribués au virus mortel en Guinée, au Liberia, au Nigeria et en Sierra Leone a atteint 2.615, dont 1.427 décès.