Choléra : 74 décès sur plus de 1.600 cas au Cameroun depuis avril

Par : Vivienne |  Mots clés : cameroun
French.china.org.cn | Mis à jour le 10-08-2014

Depuis avril, 74 personnes sont mortes sur plus de 1.600 malades suite à une épidémie de choléra essentiellement circonscrite dans la région de l'Extrême-Nord du Cameroun frontalière du Nigeria, d'où provenaient les premiers malades déclarés.

"Initialement cantonnée dans les régions septentrionales depuis le mois d'avril 2014, particulièrement celle de l'Extrême-Nord où 1.609 cas ont été recensés au 6 août 2014 avec 74 décès, cette épidémie semble s'étendre à d'autres régions du Cameroun et déjà 2 cas ont été déclarés dans le Littoral", a affirmé samedi le ministre de la Santé publique, André Mama Fouda.

Ce constat est devenu courant au cours de ces dernières années, surtout en 2010 et 2011, où la maladie s'était propagée dans plusieurs régions camerounaises, y compris la capitale Yaoundé et Douala, la métropole économique, pour se révéler par la suite meurtrière, de sorte que le gouvernement avait dû solliciter l' aide extérieure, notamment de l'Organisation mondiale de santé ( OMS), pour y faire face.

Selon André Mama Fouda, un premier pic a d'abord été observé dans le district de santé de Touboro dans le Nord, frontalier de la République centrafricaine (RCA). "A partir d'avril 2014, dansla région de l'Extrême-Nord, les premiers cas ont été déclarés dans le district de santé de Hina. Ces cas provenaient du Nigeria voisin où cette épidémie sévit depuis le mois de janvier 2014".

Sur 74 décès comptabilisés, 45 sont survenus en communauté, situation attribuée à un manque de recours précoce aux services sanitaires. "Le département du Mayo Tsanaga paie le plus lourd tribut ave 6 districts de santé touchés, principalement ceux de Bourha, Hina et Mogodé, mais aussi 20 cas déclarés dans le camp des réfugiés de Minawao", a expliqué le ministre.

"Au regard des épidémies que nous avons connues en 2010 et 2011, a-t-il résumé dans une déclaration à la presse vendredi à Yaoundé, il apparaît que le choléra est endémique dans notre pays. Des cas peuvent donc survenir à tout moment et il est important non seulement de maintenir une surveillance serrée, mais surtout de continuer à respecter les règles élémentaires d'hygiène."

Une maladie notamment liée à l'hygiène de santé, le choléra trouve aussi l'une des causes de la résistance au Cameroun dans l' absence de services d'assainissement, y compris dans les grandes villes comme Yaoundé où nombre de quartiers souffrent des odeurs pestilentielles dues à des égouts non curés et des cours d'eau envahis par des ordures ménagères non traitées.

Comme à chaque épidémie signalée, le ministre de la Santé publique a cependant annoncé la mise en oeuvre, même dans l' Extrême-Nord caractérisé par une situation sécuritaire précaire consécutive à la menace Boko Haram, des activités de sensibilisation des populations et de formation des personnels de santé sur le choléra et à la potabilisation de l'eau.

"Les régions en épidémie sont régulièrement approvisionnées en médicaments, matériel de potabilisation de l'eau et d' assainissement de l'environnement", a-t-il en outre indiqué. F

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Source: Agence de presse Xinhua
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