Aucune mission militaire ne sera déployée sur le site du crash du vol MH17 en Ukraine (PM néerlandais)

Le gouvernement néerlandais a décidé de ne pas envoyer de mission militaire sur le site du crash du vol MH17 dans l'est de l'Ukraine, a déclaré dimanche soir le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, après une réunion du cabinet.

Les Pays-Bas, l'Australie et la Malaisie avaient envisagé une opération conjointe pour sécuriser le site. Cependant, compte tenu des violents combats qui sévissent entre les troupes gouvernementales et les rebelles dans cette zone, une mission militaire serait trop dangereuse, selon le gouvernement néerlandais.

"Au cours des derniers jours, nous avons étudié minutieusement toutes les options pour rapatrier le reste des corps aussi rapidement et sûrement que possible de la zone de la catastrophe aux Pays-Bas", a déclaré M. Rutte lors d'une conférence de presse.

"Nous avons conclu qu'obtenir une supériorité militaire grâce à une mission internationale dans cette zone ne serait pas réaliste", a-t-il affirmé.

Le vol MH17, un Boeing 777 parti d'Amsterdam aux Pays-Bas à destination de Kuala Lumpur en Malaisie, s'est écrasé près de la ville ukrainienne de Donetsk le 17 Juillet, tuant les 298 personnes à son bord.

Samedi, les derniers corps des victimes de l'accident ont été évacués. Dans le centre-ville de Hilversum, 227 corps sont en train d'être identifiés au total.

"Nous avons discuté avec nos partenaires internationaux et nous avons conclu que le véritable risque est qu'une mission militaire internationale de ce type pourrait nous impliquer directement dans le conflit en Ukraine. Et cela donnerait immédiatement une dimension internationale au conflit et provoquerait une nouvelle escalade. Le succès de la mission de rapatriement dépend donc de la prévention de l'escalade dans la région", a déclaré M. Rutte.

M. Rutte a révélé que 60 policiers néerlandais et 60 officiers du ministère de la Défense supplémentaires seraient envoyés en Ukraine. Ces agents s'ajouteront aux 63 secouristes et gendarmes non armés participant déjà aux opérations de recherche des corps restants en Ukraine.

Selon M. Rutte, la mission devrait s'achever dans trois semaines.

Outre les Pays-Bas, l'Australie et la Malaisie devraient également envoyer des policiers supplémentaires dans la région.