Le Mali prépare les prochains pourparlers avec les groupes armés touaregs du Nord en mi-juillet à Alger
Sauf changement de calendrier, une nouvelle rencontre réunira à la mi-juillet à Alger, sous la médiation algérienne, le gouvernement malien et les trois groupes armés touaregs signataires d'un accord de cessez-le-feu le 10 juin, en vue d'un dialogue que le pouvoir de Bamako espère aboutir à une solution à la crise dans le Nord du Mali.
"Après les déclarations et les plateformes signées par les groupes armés qui reconnaissent l'intégrité territoriale et la souveraineté du Mali, nous pensons qu'aujourd'hui les conditions sont réunies pour que s'engagent des pourparlers directs avec ces groupes sur la facilitation algérienne et puis l'implication des principaux acteurs de la région", a déclaré à Xinhua le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, présent à Malabo à l'occasion du sommet de l'Union africaine (UA).
Parmi les acteurs évoqués, figure le Burkina Faso, pays voisin ayant mené une première médiation à cette crise soldée par la signature d'un accord de cessez-le-feu le 23 mai à Ouagadougou. Les Nations Unies et la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) sont aussi citées dans le processus.
Pour le ministre Abdoulaye Diop, "la prochaine étape est qu'il est prévu mi-juillet qu'on se retrouve en Algérie et il appartient maintenant à la facilitation algérienne de dessiner les contours de cette rencontre. Pour notre part en tant que représentant du gouvernement, nous sommes disposés à répondre à l'invitation algérienne du mois de juillet pour engager cette discussion".
Le rendez-vous a été confirmé par le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra, qui juge les perspectives prometteuses grâce à une "bonne dynamique" aujourd'hui observée dans le processus destiné à favoriser le retour à une paix durable dans le Nord-Mali et le développement de cette région qui justifie sa lutte armée par une longue marginalisation de la part des autorités du pays.
Des pourparlers en perspective, M. Diop affirme attendre un accord en vue du redéploiement de l'administration et de l'armée nationale dans la région, par ailleurs infestée de groupes terroristes qui entretiennent l'insécurité et l'instabilité dans le Sahel, précisément dans la ville de Kidal qui échappe au contrôle de Bamako.
C'est une clause non appliquée de l'accord de cessez-le-feu conclu en mai dans la capitale du Burkina Faso. Ce dossier fait partie des sujets de discussions des participants au 23e sommet ordinaire de l'UA qui a lieu jeudi et vendredi à Malabo, avec la participation d'une quarantaine de chefs d'Etat dont le président malien Ibrahim Boubacar Keïta que l'on a vu multiplier des rencontres bilatérales avec certains de ses pairs et le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon. F
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