Un vice-ministre qualifie d'hypocrites les plaintes des É.-U. sur la cybersécurité

Par : Li Zhijian |  Mots clés : Li Baodong, hypocrites, plaintes, cybersécurité
French.china.org.cn | Mis à jour le 06-06-2014
Li Baodong, vice-ministre chinois des Affaires étrangères

La Chine a critiqué les États-Unis, les traitant d'hypocrites et d'hégémoniques en matière de cybersécurité, et elle les a exhortés à cesser de mettre d'autres pays et des individus sur écoute, a déclaré un haut diplomate chinois, à la suite d'une série de prises de bec entre les deux pays concernant le cyberespace.

Li Baodong, vice-ministre des Affaires étrangères, a accusé les États-Unis de faire preuve de deux poids, deux mesures sur la question de la cybersécurité, de tracer des lignes en suivant leurs intérêts égoïstes, et de concocter des « règlements » qui ne s'appliquent qu'à d'autres pays « au lieu de réfléchir à leur propre comportement qui mine la souveraineté des autres pays et la vie privée des citoyens ».

M. Li a fait ces remarques lors d'un atelier international sur l'information et la cybersécurité qui s'est tenu jeudi à Beijing. C'est la première discussion que la Chine et les Nations unies tiennent ensemble.

C'est également le premier dialogue international que la Chine a tenu avec d'autres pays et organisations internationales depuis que le Département de la justice des États-Unis a accusé cinq officiers militaires chinois d'avoir volé des informations commerciales à des sociétés américaines.

M. Li a souligné que le développement du cyberespace devrait suivre certains principes, dont la souveraineté, la paix et les avantages universels, et il a prôné « la coopération dans le développement bilatéral, régional et international ».

« L'humanité n'a pas besoin d'un autre champ de bataille dans le cyberespace », a-t-il affirmé, soulignant que des efforts devraient être faits pour permettre à chacun de profiter des possibilités offertes par Internet et de partager ses réalisations.

Mercredi, Harald Range, procureur général de l'Allemagne, a déclaré qu'il avait décidé de lancer une enquête criminelle sur le prétendu piratage du téléphone portable de la chancelière allemande Angela Merkel par l'Agence de sécurité nationale des États-Unis.

L'incident a eu des effets négatifs sur les relations germano-américaines, et les deux pays tiennent de vives discussions en vue de rétablir la confiance, a déclaré Martin Fleischer, chef de l'état-major de coordination de la politique internationale sur le cyberespace à l'Office fédéral des affaires étrangères de l'Allemagne.

Dans le cadre des efforts pour établir une nouvelle norme internationale sur le cyberespace, « la Chine joue un rôle constructif », a déclaré M. Fleischer au China Daily, en ajoutant que l'Allemagne, comme de nombreux pays occidentaux, a de nombreux intérêts communs avec la Chine et qu'il est important pour eux de coopérer, malgré les différences sur de nombreuses questions.

Thomas Duc, directeur adjoint des questions sur le cyberespace au Département d'État des États-Unis, a confié ne pas être optimiste concernant les efforts pour établir des cybernormes internationales, parce que des « désaccords existent non seulement entre la Chine et les États-Unis, mais aussi parmi les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, parmi les pays du G7 et au sein du G20 ».

Suivez China.org.cn sur Twitter et Facebook pour rejoindre la conversation.
Les dernières réactions            Nombre total de réactions: 0
Sans commentaire.
Voir les commentaires
Votre commentaire
Pseudonyme   Anonyme
Retournez en haut de la page