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Madagascar : l'exploitation du corail noir continue malgré l' interdiction (PAPIER GENERAL)

Par : LIANG Chen |  Mots clés : madagascar
French.china.org.cn | Mis à jour le 17-05-2014

L'exploitation et la collecte du corail noir, ou "Tangoharake" de son nom local, dans le littoral sud et sud-est de Madagascar, continuent toujours malgré son interdiction annoncée par les autorités de la région de l'Androy le 5 mars.

Toute personne ou groupe de personnes ayant enfreint aux dispositions de cet arrêté seront poursuivies et réprimés selon les textes en vigueur.

Les autorités des districts et communes le long du littoral de la région de l'Androy sont tenues de veiller au respect strict des prescriptions de cet arrêté et de rendre compte immédiatement à la région de toutes les anomalies constatés.

Toutefois, l'exploitation illicite des coraux noirs continue bel et bien, a déclaré à Xinhua un habitant de la commune de Faux- Cap, sous couvert d'anonymat.

"Ce ne sont pas les habitants de Faux-Cap qui plongent dans la mer pour exploiter les coraux noirs mais des gens venant de Diego (nord) et de Majunga (ouest) et ils disposent des pirogues à moteur et sont bien équipés comme des bouteilles à gaz, des palmes, des scies à métaux", a-t-il indiqué.

"Quatre équipes de plongeurs font ce métier ignoble et après la collecte, un camion sécurisé par deux costaux armés en tenue de gendarmes, venant de Fort-Dauphin, dans l'extrême sud-est du pays, transporte les coraux noirs jusqu'à Antananarivo, la capitale malgache", a-t-il continué.

Un appel a été lancé récemment par les étudiants et anciens étudiants de l'Institut Halieutique et des Sciences Marines, à l' Université de Tuléar, au sud du pays, pour que ces activités illicites cessent mais eux-mêmes ont remarqué la reprise de la collecte dans la région de l'Androy.

Le corail noir, inscrit à l'Annexe II de la Convention sur le commerce international des espèces de faunes et flore sauvages menacées d'extinction (CITES), est destiné généralement à la bijouterie.

A Madagascar, une source locale de la région de l'Androy indique que le kilo chez les pêcheurs s'achète entre 10.000 à 15. 000 Ariary (4,5 à 6,8 USD), tandis que les collecteurs les prennent entre 15.000 à 20.000 Ariary (6,8 à 9 USD) le kilo.

Arrivé dans la capitale malgache, le kilo du corail noir brut est vendu entre 500.000 à 700.000 Ariary (227 à 318 USD) vers les exportateurs.

A l'étranger, une paire de boucles d'oreilles avec du corail noir travaillé se vend à environ 200 dollars tandis qu'une bague peut atteindre les 2.500 dollars. Fi

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Source: Agence de presse Xinhua
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