La Chine et le Kenya s'engagent à renforcer leur relation à travers une coopération concrète (RESUME)
Le Premier ministre chinois Li Keqiang et le président kenyan Uhuru Kenyatta ont convenu samedi à Nairobi de faire avancer les relations bilatérales à travers une coopération concrète dans divers domaines, y compris l'aviation civile.
Lors de leurs entretiens, M. Li a affirmé que la Chine est prête à coopérer avec le Kenya pour renforcer les échanges de haut niveau et le respect politique mutuel, et à encourager le soutien réciproque sur des dossiers concernant leurs intérêts fondamentaux, afin d'élever la relation bilatérale à un niveau supérieur.
La coopération globale, étendue et multi-facettes entre les deux pays fait maintenant face à de nouvelles opportunités de développement, a-t-il indiqué.
La Chine est prête à coopérer avec le Kenya, une plaque tournante du transport en Afrique, pour opérer conjointement des routes aériennes régionales et construire des réseaux ferroviaires, a affirmé M. Li.
La coopération bilatérale inclut également les secteurs de l'agriculture et de la sécurité alimentaire, l'environnement et la protection de la faune pour le développement durable, et l'établissement d'un centre conjoint de recherche scientifique pour l'Afrique, a mentionné le dirigeant chinois.
Pour sa part, M. Kenyatta a estimé que la visite de M. Li approfondira le partenariat stratégique entre l'Afrique et la Chine, qualifiant sa tournée en Afrique d'étape historique qui coïncide avec le 50e anniversaire de la première visite sur le continent du défunt Premier ministre chinois Zhou Enlai.
Il a fait l'éloge de l'importante contribution de la Chine à la paix et au développement de l'Afrique et a pleinement adhéré à la proposition de cadre de coopération Chine-Afrique faite plus tôt par M. Li au siège de l'Union africaine (UA), et à l'initiative présentée lors du Forum économique mondial de 2014 sur l'Afrique concernant la construction conjointe de trois réseaux d'infrastructure en Afrique.
Le président a indiqué que le Kenya est prêt à devenir la porte vers l'Afrique des entreprises chinoises et à promouvoir activement la coopération Afrique-Chine.
A l'issue de leurs pourparlers, les deux dirigeants ont assisté à la signature d'un nombre de documents de coopération dans divers domaines tels que l'économie et la technologie, la protection de la faune, la santé publique, l'agriculture, l'élevage et la pêche, et la finance.
Parmi les accords, le transporteur aérien chinois Hainan Airlines obtiendra des actions de son homologue kenyan, Astral Aviation, et la nouvelle entité offrira des services d'aviation civile au Kenya et dans d'autres pays d'Afrique de l'Est, en utilisant Nairobi comme foyer central.
L'accord impliquera également le Fonds de développement Chine-Afrique, établi par la Chine en 2007 pour aider ses entreprises à coopérer avec leurs homologues africains.
Lors d'une conférence de presse accordée avec le président Kenyatta à l'issue de leurs discussions, M. Li a qualifié le commerce et l'investissement de "pierre angulaire" des liens sino-kenyans, réaffirmant que la Chine n'a jamais tenté de soutirer de gains de son commerce étranger.
Il a noté que la situation commerciale est déterminée par les forces du marché, et que le gouvernement chinois est prêt à encourager les exportations kenyanes ver la Chine.
La Chine encourage ses entreprises compétitives à investir davantage dans le secteur manufacturier du Kenya, à prendre part à la construction de parcs industriels du pays, et à aider le Kenya à améliorer ses capacités de transformation de produits et sa compétitivité sur les marchés mondiaux, a-t-il ajouté.
Samedi, M. Li a également rencontré Achim Steiner, directeur exécutif du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), et Joan Clos, chef du Programme des Nations unies pour les établissements humains (PNUEH). Les deux agences ont leur siège à Nairobi.
M. Li a affirmé que la Chine approfondira sa coopération avec les agences de l'ONU afin d'encourager le développement vert et d'aborder le changement climatique afin de promouvoir le développement durable du monde.
Il a fait savoir qu'en tant que membre des deux agences de l'ONU, la Chine a toujours soutenu leur travail et a mené avec eux une coopération vaste et efficace. M. Steiner, du PNUE, a pour sa part applaudi le travail de la Chine dans la promotion de l'énergie verte et de la civilisation écologique, estimant que la Chine est devenue un exemple pour les autres pays à cet égard.
M. Clos, du PNUEH, a indiqué qu'au cours des deux dernières décennies, la Chine a connu l'urbanisation à plus grande échelle de l'histoire humaine et a remporté un énorme succès.
S'adressant à des journalistes chinois et étrangers après avoir visité le monument du site d'incinération d'ivoire dans le parc national de Naibori avec le président Kenyatta samedi après-midi, M. Li a souligné que la Chine est fermement engagée dans la protection de la faune et ne ménagera aucun effort dans la lutte contre le braconnage et le traffic d'ivoire.
En 1989, le président kenyan d'alors Daniel Arap Moi a fait brûler 25 tonnes d'ivoire et d'autres trophées de chasse dans le parc. Pour commémorer cet événement, le gouvernement kényan a réservé un site d'incinération et y a érigé un monument.
La Chine apprécie grandement et respecte les efforts inlassables et les progrès remarquables du Kenya dans la protection de la faune, a déclaré M. Li, ajoutant que la Chine partage l'intérêt du Kenya sur ce sujet.
"Notre visite au monument démontre que nos deux partis coopèrent en toute bonne foi dans la lutte conjointe contre le braconnage et le traffic d'ivoire, et dans la protection de la faune", a indiqué le dirigeant chinois.
Elle prouvait également la détermination du gouvernement chinois à fournir toute forme d'assistance au Kenya pour l'aider à développer sa capacité de protéger la faune, a-t-il ajouté.
M. Li a déclaré qu'en tant que signataire de la Convention de l'ONU sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction, la Chine a toujours honoré le pacte.
Pour contrer l'augmentation du traffic et du commerce illégal d'ivoire à travers le monde ces dernières années, a-t-il dit, la Chine a adopté une série mesures légales pour créer des mécanismes d'action inter-agence pour combattre ce genre de crimes.
Plus tôt cette année, la Chine a détruit 6,1 tonnes d'ivoire confisqué, et continuera à renforcer sa coopération avec le Kenya et d'autres pays en matière de protection écologique et de la faune, a mentionné M. Li.
La Chine tient à faire valoir le concept à travers le monde : la protection de la faune est la sauvegarde de notre foyer commun, et la protection de la diversité biologique est le gage du maintien de l'aspect coloré de la Terre, a-t-il romancé.
Le Kenya est la dernière étape de la tournée de M. Li dans quatre nations africaines, qui l'a déjà mené en Ethiopie, au Nigeria et en Angola.
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